La réussite de l'opération de libération des otages du site gazier de Tiguentourine (In Amenas, Illizi) a "annihilé les tentatives d'intervention militaire en Algérie par des pays prétextant la protection de leurs ressortissants pris en otage", a indiqué jeudi à Alger le président de la cellule d'assistance judiciaire pour l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, M. Merouane Azzi. La rapidité et le succès de l'assaut donné par les unités spéciales d'intervention de l'Armée nationale populaire (ANP) pour libérer les otages du site gazier de Tiguentourine prouve que l'Algérie est pleinement consciente de la gravité de la situation et du risque d'intervention de pays sous prétexte de la protection et de la libération de leurs ressortissants pris en otage, a souligné M. Azzi dans une déclaration à l'APS. Si la libération des otages avait duré plus longtemps, "ce qui était l'objectif du groupe terroriste qui entendait ainsi faire pression sur les pays occidentaux", l'affaire aurait pris d'autres proportions, a-t-il estimé, voulant pour preuve l'intention de plusieurs gouvernements qui comptaient des otages de faire passer une résolution pour intervenir en Algérie et libérer leurs ressortissants pris en otage. M. Azzi a, par ailleurs, annoncé l'organisation de rencontres avec les citoyens et des organisations de la société civile à travers les différentes wilayas en vue de sensibiliser au danger du terrorisme qui est devenu un phénomène mondial et souligner la nécessité de parachever la démarche de la réconciliation nationale, précisant que la première rencontre se déroulera à Tiaret qui a perdu dans l'attaque terroriste contre Tiguentourine un des siens, Mohamed Amine Lahmar, assassiné après avoir refusé d'ouvrir le portail de la base du site gazier et enclenché l'alarme.