Le collectif des enseignantes de l'école primaire des frères Harchaoui, qui, depuis mercredi dernier, ont entamé une grève pour exiger le départ sans condition du directeur de l'établissement, compte durcir son mouvement. Selon une source locale, le directeur de cet établissement, suspendu de ses fonctions depuis le mois d'octobre 2012, après la demande déposée par les enseignantes, a repris son poste à la grande surprise des grévistes. Le directeur avait été révoqué à cause des «pressions exercées sur les enseignantes au quotidien», son «favoritisme notamment en octroyant la classe de préscolaire à son épouse» et sa «mauvaise gestion» ainsi que son «autoritarisme». Après avoir renvoyé leurs élèves chez eux, les enseignantes ont interpellé leur tutelle pour dénoncer son retour. Devant cette action de protestation, le syndicat des enseignants affilié à l'UGTA a aussi exprimé son rejet de la décision de réintégrer le directeur suspendu. «Le SETE/UGTA de Tizi Ouzou (…), suite à la réintégration inattendue du directeur de l'école primaire des frères Harchaoui de Draâ El Mizan après des mois de suspension (depuis octobre 2012), rejette cette décision injuste et irréfléchie. Et cela malgré les différentes commissions d'enquête qui se sont déplacées sur place et ayant constaté et confirmé les lourds griefs et accusations du personnel de l'établissement», lit-on dans une déclaration rendue publique. Les syndicalistes et les enseignantes concernés par la grève, prévoient de tenir un sit-in ce lundi devant l'école primaire pour réclamer le départ inconditionnel du directeur, faute de quoi les grévistes maintiendront leur mouvement pour une durée illimitée.