Le Nigeria a créé une énorme sensation en éliminant en quart de finale de la CAN-2013 la Côte d'Ivoire et sa génération dorée, maudite en Coupe d'Afrique (2-1), alors que le Burkina Faso a atteint les demi-finales en éliminant le Togo (1-0 a.p.), dimanche. Les Super Eagles affronteront mercredi le Mali à Durban tandis que les Etalons défieront le Ghana à Nelspruit. Didier Drogba ne soulèvera donc jamais le trophée africain, l'un des rares qui manque à son prestigieux palmarès. La star des Eléphants, titularisé après un premier tour en dents de scie, n'aura été d'aucun secours pour ses coéquipiers et quitte définitivement la scène continentale sur un nouvel échec après les finales perdues de 2006, 2012 et la demi-finale de 2008. Malgré son effectif de stars, la Côte d'Ivoire devra encore attendre avant de remporter une deuxième CAN après celle de 1992. Les Ivoiriens peuvent en vouloir à leur gardien Barry, fautif sur l'ouverture du score du Nigérian Emenike sur une frappe lourde (3e but du tournoi et meilleur buteur à égalité avec le Burkinabè Alain Traoré et le Ghanéen Wakaso) et guère souverain sur le but vainqueur inscrit par Mba, un tir dévié par la défense des Eléphants. Entre-temps, Drogba avait réussi son seul coup d'éclat de la rencontre en déposant un coup franc sur la tête de Tioté pour l'égalisation. Pour le sélectionneur Sabri Lamouchi, vierge de toute expérience en tant que technicien avant de prendre en charge la Côte d'Ivoire, l'heure des comptes et surtout des critiques a sonné. A Nelspruit, il aura fallu attendre la prolongation pour voir le Burkina Faso prendre le dessus sur le Togo sur un coup de tête du Rennais Pitroipa (105e). Longtemps abonnés aux dernières places, les Etalons retrouvent ainsi pour la deuxième fois de leur histoire une demi-finale, 15 ans après leur unique participation sur leur propre sol, en 1998. Le Togo d'Adebayor quitte la scène africaine sur un échec cruel même s'il a a effectué une grande première en atteignant les quarts de finale, une performance en forme de revanche, trois ans après la fusillade de Cabinda.