Un mouvement de redressement vient de naître au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Hier, les partisans de ce mouvement, des dissidents et ex-militants expulsés par l'actuelle direction nationale du parti, se sont réunis au niveau de la cinémathèque d'Akbou, à 70 km environ du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, sous la houlette de Rabah Boucetta, ex-membre du conseil national du RCD chargé de l'organique, pour structurer leur mouvement, a-t-on appris d'une source proche du parti. Ces dissidents réclament la destitution de Mohcine Bellabas et l'organisation d'un congrès extraordinaire. Parallèlement à cette réunion, les membres du bureau de Béjaïa du RCD se sont réunis hier au siège régional du parti, sis à la route piétonnière, au centre-ville de Béjaïa, pour contrecarrer ce mouvement de redressement, a-t-on appris de même source. Cette information a été confirmée par un des participants à cette réunion, qui coïncide avec le 24e anniversaire de la création de cette formation politique. «Nous sommes actuellement en réunion et ce que je peux vous dire, c'est que nous sommes en situation de crise. Nous nous sommes réunis pour contrecarrer les exclus du parti qui veulent créer un mouvement de redressement», a-t-il indiqué sous couvert d'anonymat. Insignifiant pour Athmane Mazouz La direction du RCD, qui a fêté hier l'anniversaire de la création du parti, correspondant à la date du 9 février de chaque année, ne semble accorder aucune importance au mouvement de redressement auquel fait face désormais cette formation et dont la création a été annoncée hier par l'un de ses militants, en l'occurrence Rabah Boucetta. «Ce mouvement de redressement ne revêt pas un caractère significatif et pour l'heure, il ne mérite aucune réaction», a indiqué Athmane Mazouz, le chargé de communication du RCD, joint par téléphone. Sur sa lancée, Athmane Mazouz ajoutera «que les personnes invitées pour l'annonce de ce mouvement de redressement sont dépourvues de toute représentativité au sein du parti». Affaire à suivre