Le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), qui a r�uni son conseil national en session ordinaire vendredi, insiste, dans la r�solution qui a sanctionn� la r�union, sur la d�claration d�emp�chement du chef de l�Etat, incapable, note la d�claration rendue publique, de gouverner. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Evoqu�e dans la d�claration liminaire du pr�sident du parti, Mohcine Belabbas, la destitution d�Abdelaziz Bouteflika pour incapacit� � assumer ses charges et fonctions est consid�r�e par le RCD comme une urgence pour la coh�sion nationale. �L��chec du syst�me politique qui a r�gi notre pays depuis un demi-si�cle ne constitue pas un simple dysfonctionnement, il est celui du chef de l�Etat dont l�incomp�tence est manifeste et physiquement inapte aux charges qui incombent au premier magistrat du pays�, rel�ve le RCD, avant d�assener : �Incapable de gouverner, sa d�claration d�emp�chement devient une urgence pour la coh�sion nationale.� En plaidant la destitution du chef de l�Etat, le RCD n�appelle pas � une interf�rence de l�arm�e, comme d�aucuns pourraient �tre amen�s � le comprendre, mais sollicite la mise en �uvre d�un m�canisme constitutionnel. Il y va de la sauvegarde de la coh�sion nationale laquelle suppose, estime le RCD, d�autres imp�ratifs. Entre autres, la dissolution de la police politique et la restitution du sigle FLN � la m�moire collective. �Cette m�me coh�sion appelle imp�rativement la dissolution de la police politique dont l�h�g�monie sur la vie publique et le contr�le de l�ensemble des institutions nationales sont les causes structurelles du d�sastre national. C�est la condition vitale d�une lib�ration de la vie politique, de la soci�t� civile et de la population pour permettre l��mergence de notre pays au rang des nations qui comptent et encourager la lutte contre la pr�dation qui gangr�ne toute l�activit� �conomique. Cette lib�ration exige corr�lativement la restitution du sigle FLN, patrimoine de tous les Alg�riens, � la m�moire collective.� En se rendant � ce plaidoyer qu�aucun parti politique n�a os� jusque-l�, le RCD, comme � son habitude, pose les termes d�un d�bat national fort d�terminant. Il rend aussi, du coup, inaudibles les voix, nombreuses, qui semblent avoir vainement tent� de vendre la p�rennit� du r�gne de Bouteflika. La question est en effet l�, �vidente : le chef de l�Etat est-il en mesure de gouverner le reste de son troisi�me mandat ? Pour le RCD, la r�ponse est non. Cela �tant, le RCD, dont le conseil national s�est pench� sur l��valuation de la participation aux derni�res �lections locales, s�est f�licit� de ce que la probit� morale, les comp�tences et la d�termination de ses candidats aient pu triompher dans bien des cas, en d�pit des multiples entraves. �Ainsi, malgr� de multiples entraves et pressions rencontr�es lors de l��laboration des listes, un fichier �lectoral opaque manipul� pour la fraude, le vote des corps constitu�s au profit des client�les du pouvoir, l�argent sale qui a pollu� le champ politique et outrageusement irrigu� la campagne pr�c�dente en violation des lois en vigueur et de l��thique, notre Rassemblement s�est distingu� par la probit� morale de ses candidats, leurs comp�tences et leur d�termination qui ont fini par triompher dans bien des cas�, note la r�solution du parti, ajoutant que �le DRS qui avait jur� notre disparition organique n�a plus la m�me ma�trise sur le cours politique. Ses suppl�tifs, notamment en Kabylie, ont �t� contraints d�agir � visage d�couvert en concoctant des marchandages et des alliances perfides, o� la compromission le dispute � l�ind�cence�. Au plan organique, le RCD a proc�d� � quelques r�am�nagements au sein de son secr�tariat national. Le secr�tariat national a �t� renforc� par la nomination de MM. Tensaout Ahc�ne, Arab-Sa�d Achour et Akkache Yahia, respectivement charg� � l�organique, charg� aux adh�sions et charg� � l�animation et au d�veloppement des bureaux r�gionaux. M. Atmane Mazouz est d�sign� comme secr�taire national � la communication, M. Hakim Saheb, charg� � la r�forme de l�Etat, M. Rabah Boucetta au mouvement associatif et M. Djamel Benyoub aux affaires juridiques.