Dans une déclaration adressée à notre rédaction, le secrétaire général, président du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), Bilal Ag Acherif, énumère les conditions exigées par le CTEA pour la relance du dialogue avec le pouvoir à Bamako. Dans ce texte, le secrétaire général, président du CTEA, déclare ne pas remettre en cause les frontières internationalement reconnues du Mali, tout en rappelant clairement l'existence de l'Azawad en tant qu'entité. Le signataire de cette déclaration rappelle qu'«à la veille de l'indépendance de la République soudanaise, c'est volontairement que les populations de l'Azawad ont adhéré à l'indépendance du Mali, mais dans le respect de leur culture et de leur dignité». Le secrétaire général président du CTEA, Bilal Ag Acherif, écrit encore que «compte tenu de son engagement pour la paix, le MNLA (mouvement national de libération de l'Azawad) demande la participation de la France, des Etats-Unis d'Amérique (USA), des Nations unies, de l'Union européenne, de l'Union africaine et de l'Organisation de la Conférence islamique comme observateurs aux négociations avec le Mali». A travers ce texte, le CTEA «réaffirme son attachement à la déclaration internationale des droits de l'homme, à la Charte des Nations unies et au respect des libertés fondamentales». Le CTEA revient sur les conditions très difficiles vécues par les populations de l'Azawad dans le nord du Mali. Le secrétaire général président du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad écrit que «considérant la pauvreté, l'abandon et le mépris dans lesquels les populations de l'Azawad ont toujours été maintenues au sein du Mali», le MNLA exprime des demandes, selon le texte du CTEA. Parmi ces demandes, «la réouverture des établissements scolaires sur toute l'étendue du territoire de l'Azawad, la prise en charge des étudiants et la satisfaction des besoins urgents de la population en matière d'alimentation». «Le MNLA maintient son engagement à lutter contre le terrorisme et assume dès maintenant sa part de responsabilité dans ce combat en fonction de ses moyens», est-il ajouté dans le texte du CTEA. Commission internationale indépendante pour enquêter sur les exactions A noter qu'en l'absence d'un accord politique le liant à l'Etat du Mali, le MNLA refuse de coopérer avec l'armée malienne dans l'actuelle offensive militaire au nord de ce pays. «Pour ne pas compromettre le processus de recherche de solution à la crise actuelle, le MNLA n'accepte aucune présence militaire malienne dans les zones sous son contrôle avant la fin des négociations», écrit également le Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad, ajoutant que «le MNLA privilégie une solution politique à la question de l'Azawad». Concernant les exactions qui auraient été menées, selon l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch, par l'armée malienne contre les populations de l'Azawad pendant l'offensive militaire en cours au nord du Mali, le texte du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad mentionne que «le MNLA attire l'attention de la communauté internationale sur les multiples exactions commises dans les zones occupées par l'armée malienne et appuie la démarche de Human Rights Watch de mise en place d'une commission d'enquête internationale indépendante». «Le MNLA demande aussi l'ouverture d'une enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur tous les crimes commis par l'armée malienne de 1963 à nos jours sur les populations de l'Azawad», ajoute le Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad dans son texte.