Bien que la loi interdise toute forme de violence à l'égard des élèves, ces derniers continuent à subir les sévices de la part des adultes, à savoir leurs enseignants.Ces actes démesurés et irresponsables ont provoqué dans certains cas la mort d'élèves à l'intérieur même des établissements scolaires. La mort d'une collégienne de 12 ans dans son CEM à Annaba a mis en émoi le corps de l'éducation nationale. Questionnée à ce sujet, une directrice d'une école primaire à Chéraga a insisté sur la gravité du phénomène tout en rassurant que son établissement ne connaît pas ce genre d'incident. «La violence dans le milieu scolaire est l'affaire de tous. Nous travaillons en étroite collaboration avec les parents d'élèves et chaque début d'année nous leur envoyons une fiche à remplir. Cette fiche contient des renseignements concernant l'état de santé de leur enfant et son comportement à la maison. Cette fiche accompagnant le dossier de l'élève constitue une sorte de carte d'identité de l'enfant dans la mesure où elle nous renseigne sur son état physique et psychologique, et facilite son suivi à l'école», a-t-elle déclaré. Les deux mères attendant la sortie de leurs enfants abondent dans le même sens en confirmant que leurs enfants n'ont pas subi de maltraitance et sont bien pris en charge par les enseignements. Ces témoignages laissent entendre que l'éradication du phénomène de la violence est possible dans le cas où les efforts des parents et des enseignants sont coordonnés. Par ailleurs, une écolière a soulevé une autre forme de violence qui s'exerce quotidiennement entre les camarades. Ces comportements brutaux qui se manifestent par moment à l'intérieur des établissements méritent d'être soulevés au niveau des institutions éducatives avant que le phénomène prenne de l'ampleur.