Plus qu'une ville satellite, Oued Tlélat, mue par de nombreux projets d'intérêt national et international, se positionne comme une agglomération d'équilibre intégrée à la grande métropole d'Oran. Un destin économique qui fait aujourd'hui contrepoids avec l'émergence des investissements retenus au territoire de cette ville. Située en prolongement de la voie de l'aéroport international "Ahmed Ben Bella" en direction d'Alger où se concentre un grand nombre de show-rooms, Oued Tlélat est la première entrée économique s'étirant au sud-Est de la wilaya à près d'une vingtaine de kilomètres d'Oran. "Tout l'avenir, en termes d'aménagement du territoire, réside dans la transformation de Oued Tlélat en une véritable agglomération pleinement intégrée au développement régional", a souligné le directeur par intérim de la PME et de la promotion de l'investissement de la wilaya, évoquant le projet de construction de la future usine de véhicules "Renault" sur un site de 400 hectares devant accueillir un réseau de sous-traitance de petites et moyennes entreprises (PME) spécialisées dans l'industrie mécanique. Dans le même ordre d'idées, M. Abdelghani Khaldoun cite l'effet d'entrainement attendu par ces investissements de standard international qui nécessitent un accompagnement et une mise en réseau des entités urbaines pour s'arrimer au contexte international. "Il y aura aussi de la modernité du territoire notamment avec la création de la nouvelle ville El Djedida", a–t-il ajouté soutenant que Oued Tlélat est désormais synonyme d'espoir en un développement harmonieux. "Un développement qui repose sur une base d'intégration sectorielle, environnementale, durable, viable et efficiente pouvant permettre à la future métropole d'Oran de compter avec sa périphérie pour insuffler un dynamisme économique", a-t-il encore déclaré. Un développement déjà balisé Le développement de Oued Tlélat est déjà balisé à travers sa zone industrielle forte de plus de 400 hectares où sera implantée la future usine de véhicules avec le constructeur français "Renault", appelée à être dans un futur proche un pôle d'industrie mécanique avec un réseau de sous-traitants locaux, régionaux, nationaux et internationaux. Son attractivité est liée aux atouts dont elle dispose tels que l'autoroute est-ouest, le port sec, la nouvelle voie ferrée express Oran-Maghnia et sa proximité de la zone d'activité de Bethioua, un autre pôle économique en pleine croissance avec ses entreprises industrielles de sidérurgie et de métallurgie en cours de réalisation (fer plat, fer rond), ainsi que celui de Sidi Bel-Abbes avec ses complexes électronique (ENIE) et de machinisme agricole (CMA). Ces deux entités peuvent augmenter le taux d'intégration technique de la future usine de véhicules afin de permettre à l'Algérie de gagner la bataille de l'industrie mécanique, selon un élu de la chambre de commerce d'Oran qui se désole que le secteur producteur soit sacrifié sur l'autel de la commercialité et aux recours systématique à l'importation. "Le potentiel existe au niveau local, régional et national, pour peu qu'on arrive à mettre en synergie tous les acteurs économiques de ces différentes filières pour les aider à développer la sous-traitance et à redynamiser leur potentiel de production", fait observer un chercheur universitaire qui soutient que le label algérien existe et qu'il suffit tout simplement de l'encourager. Le destin économique de Oued Tlélat est aujourd'hui dessiné et la vision de son développement en tant qu'agglomération urbaine relais intégré à la métropole semble partagée par l'ensemble de l'exécutif et acteurs locaux qui attendent le "nouvel agenda" pour passer à l'acte. Oued Tlélat, candidate à un développement tout azimuts Candidate à un développement tout azimuts, Oued Tlélat est soumise à un nouveau forcing pour réaliser d'autres programmes d'habitats, de construction et d'équipements d'excellence, selon le wali d'Oran, M. Abdelmalek Boudiaf qui vient de donner le ton au dossier de la nouvelle ville "El Djedida". Un dossier qui a été tranché récemment à la faveur de la visite du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qui a lancé les études géotechniques du site de Oued Tlélat sur une assiette de plus de 2.000 ha ont été lancées, assurant que les études d'urbanisme seront confiées aux meilleurs bureaux d'études dans le monde. "Pratiquement, toutes les difficultés majeures sont aplanies", soutient un investisseur qui déplore toutefois la persistance de dysfonctionnements de certaines utilités notamment en matière d'accès à l'électricité, les TIC ou encore au crédit d'investissement. "Une telle situation est inacceptable aujourd'hui", a déclaré un autre investisseur qui estime que l'Algérie dispose, en dépit de toutes les contraintes et adversités, de moyens humains et financiers qui lui permettent de décoller économiquement et de se délivrer de la dépendance et de l'économie de bazar. "Il est temps que les responsables locaux se mettent à l'écoute des préoccupations des citoyens et des investisseurs locaux et nationaux pour faire aboutir ce projet de construction nationale", soutient un élu qui espère voir se concrétiser dans les faits cette nouvelle feuille de route.