Décidément, l'USMA version Roland Courbis est intenable à Bologhine. En battant mardi l'ES Sétif sur la plus petite des marges en match retard de la 21e journée grâce à un penalty transformé en début de match par Ziaya, les Rouge et Noir ont confirmé une fois de plus leur solidité à domicile et ce, depuis l'arrivée de l'ancien coach de l'Olympique de Marseille. Huit matches, huit victoires. 17 buts marqués, zéro encaissé. Le bilan intramuros du successeur de Miguel Gamondi est sans appel : «C'est une grande satisfaction pour moi de voir mon équipe gagner tous ses matches à Bologhine sans encaisser pour le moment le moindre but», s'est réjoui d'ailleurs le coach usmiste à la fin du match. Mais ce onzième succès de la saison de l'USMA est d'une grande importance tout en étant symbolique. En effet, les gars de Soustara ont réussi non seulement à stopper la belle série du leader qui restait sur neuf matches sans défaite dont cinq victoires consécutives lors de ses cinq dernières sorties, mais ils ont pu récupérer leur troisième place sur le podium qui leur permet du coup de se relancer dans la course vers la deuxième place du classement qualificative à la Champions League Africaine. Les camarades de Mohamed Amine Zemmamouche ont réduit à cinq points l'écart qui les sépare de leur voisin harrachi, sévèrement battu samedi dernier à Chlef (0-3) : «C'est possible d'accrocher cette deuxième place au classement qui nous permettra de jouer la C1 africaine à condition d'abord d'enchaîner avec un autre bon résultat samedi prochain contre la JSK et gagner ensuite notre derby face à El Harrach qui pourrait être décisif pour déterminer nos chances à propos de cet objectif pour la suite de la compétition», dira Courbis qui, en dépit de la victoire de son équipe sur le leader qui lui permet de revenir à sa hauteur de neuf points, ne se fait aucune illusion concernant le titre : «Je pense que c'est impossible de rattraper Sétif qui a une marge sécurisante sur nous. Il faut que nous gagnions tous nos matches et que cette équipe perde quatre matches, ce qui n'est pas évident. C'est vrai que mathématiquement, le titre reste jouable, mais pour remonter dix points à Sétif à neuf journées de la fin, cela relèverait du miracle», a-t-il avoué. Il dénonce des fuites dans le club On le voyait déjà avant et pendant le match. Roland Courbis dégageait une certaine anxiété qui était certainement liée à la pression de l'obligation de résultat. Le marseillais se sentait-il déjà menacé en cas d'éventuel mauvais résultat face à l'ESS ? De ce côté, Courbis est tranquille. Il avoue avoir toujours eu la confiance de ses dirigeants. Il considère même que son bilan avec les Rouge et Noir est largement positif en s'appuyant sur des chiffres : «En dix-huit matches passés sur le banc de touche de l'USMA, j'ai obtenu 13 victoires contre trois défaites et un nul. Donc, les chiffres parlent d'eux-mêmes», s'est défendu Courbis. Alors c'est quoi, le problème ? L'ancien entraîneur d'Ajaccio ne manque pas de le dévoiler lors de la traditionnelle conférence de presse qu'il a animée à la fin du match : «Je suis outré de voir certaines informations qui concernent la vie interne de l'USMA sortir sur le site non officiel du club. Le gars qui s'occupe de ce site est régulièrement mis au parfum de certains détails qui ne doivent jamais sortir du club, et ça, s'est inquiétant et à la fois révoltant», s'indigne-t-il. On l'a compris, Courbis dénonce sans le dire ouvertement une campagne de dénigrement venant de l'intérieur même du club : «mes aller-retour entre Alger et Marseille, ma collaboration avec radio Monte-Carlo, (RMC), tout ça a été discuté dans mon contrat avec les dirigeants du club avant ma venue à l'USMA, mais ça n'a jamais été dévoilé. Mais il a suffi de perdre un match ou de faire match nul pour que ces termes du contrat soient remis en cause sur le site en question. Je suis certain que si Sétif avait égalisé ce soir à la dernière minute ; on aurait certainement lu que cette égalisation est la conséquence directe de ma courte absence de la semaine passée pour des raisons familiales. Maintenant, qui est derrière ça ? Je l'ignore pour le moment». A suivre.