Avec la quatrième rencontre, organisée jeudi à Blida avec les opérateurs de la région du centre du pays, Chérif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la Promotion de l'investissement et de la PME, aura ainsi clôturé la série de rencontres régionales avec les partenaires sociaux en vue de faire «un diagnostic» sur la situation du secteur industriel afin de trouver les moyen de sa relance. La rencontre nationale, prévue le 28 février, promet d'être une étape décisive pour l'avenir de la production industrielle locale dans la mesure où il sera question de la mise en place d'une politique visant la remise de l'outil de production nationale sur les rails. Faisant du développement industriel «une cause nationale», M. Rahmani a appelé les partenaires concernées à «relever le défi de l'augmentation de la contribution du secteur industriel dans le PNB, la réduction des importations, la préservation de l'outil productif et l'exploitation intelligente de nos richesses». Pour cela, il a misé sur «une politique efficace de mise à niveau, une modernisation des outils de production des PME et trouver les mécanismes leur permettant de bénéficier des différents avantages préconisés pour encourager l'investissement». Pour le ministre, cette stratégie vise à «lever les facteurs bloquants, pour relancer l'industrie nationale dont les capacités de production demeurent loin des attentes». Pour cela, Rahmani propose d'agir sur «des politique sectorielles, régionales et des filières». Le ministre a déjà identifié les failles de l'industrie nationale qui souffre notamment du «vieillissement des équipements, de la rupture des approvisionnements, de l'accès au crédit d'investissement et d'exploitation, du dysfonctionnement des utilités (électricité, gaz, eau, technologie de l'information et de la communication)». Des blocages que les opérateurs aspirent à voir disparaître pour pouvoir enfin travailler dans un climat économique sain et prospère. A Bilda, M. Rahmani a incité les opérateurs «à la transformation et à l'innovation», exhortant les opérateurs économiques à se rapprocher des mécanismes mis en place par l'Etat pour solutionner certains des problèmes récurrents auxquels ils font face. A ce propos, il a révélé que sur 15 000 PME/PMI recensées à l'échelle nationale, seules 240 se sont rapprochées à ce jour de l'Agence nationale de développement de la PME (ANDPME). Il a toutefois indiqué que, dans le cadre de la stratégie nationale visant la croissance de la production et la réduction de la dépendance vis à vis de l'extérieur, la «priorité sera accordée aux entreprises productives et exportatrices et celles qui font de la sous-traitance». Levée des obstacles Les participants ont proposé les facilitations pour l'exploitation du potentiel industriel à même de définir une stratégie nationale capable de «jeter les bases d'une réactivation rapide et substantielle de la production nationale». Ils ont plaidé pour «la levée des obstacles entravant la réactivation de la production industrielle afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle de levier du développement économique». A ce propos, ils ont soulevé moult contraintes contrariant l'acte d'investissement dans le secteur, notamment celle concernant l'accès au foncier industriel, la bureaucratie occasionnant la lenteur et la perte de temps dans la concrétisation de leurs projets, ainsi que les difficultés dans l'obtention des financements bancaires. Des préoccupations liées, entre autres, à la valorisation de la ressource humaine, par la formation et le recyclage périodique, ont été également soulevées par les opérateurs. Beaucoup ont proposé l'encouragement de la production nationale à travers l'interdiction des produits d'importation.