«La mise au point du président de la République concernant les scandales de Sonatrach vient à point nommé et celle-ci devra inévitablement accélérer l'enquête ouverte par la justice à ce sujet.» Le propos est de Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de consultation, de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh). Dans une déclaration faite au Temps d'Algérie, Me Ksentini a fait état de son approbation quant au message rendu public hier par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, ayant soutenu qu'il ne pouvait passer sous silence les scandales récemment révélés par la presse et qui touchent la gestion de Sonatrach. «Il s'agit là d'une affaire qui préoccupe profondément l'opinion publique puisqu'elle concerne l'une des entreprises phares qui assure 98% des revenus du pays», a encore estimé le président de la Cncppdh. Farouk Ksentini affirme en outre qu'il est d'autant convaincu que toute personne incriminée de près où de loin par les scandales de corruption et de détournement de deniers publics qui touchent Sonatrach seront rattrapés par la justice maintenant que le premier magistrat du pays s'est exprimé sur ce dossier. «Aucun individu impliqué dans cette scabreuse affaire ne pourra se prévaloir de l'impunité quel que soit son niveau de responsabilité. Nul est au-dessus de la loi et tout le monde devra répondre de ces actes devant la justice», a ajouté en substance Me Ksentini. Il tiendra tout de même à préciser que toute personne qui sera citée dans le cadre du traitement de cette affaire par la justice devrait bénéficier de la présomption d'innocence jusqu'à confirmation des accusations dont elle fait l'objet. Pour sa part, le président de la République a soutenu dans son message à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures que les scandales de Sonatrach soulèvent notre révolte et notre réprobation, mais je fais confiance à la justice de notre pays pour tirer au clair l'écheveau de ces informations, pour situer les responsabilités et appliquer avec rigueur et fermeté les sanctions prévues par notre législation».