Les dernières informations sur les combats de vendredi, dans le massif des Ifoghas au nord, avaient fait 23 morts dans les rangs de l'armée tchadienne et 93 dans le camp des groupes islamistes armés, selon un bilan revu à la hausse. Ainsi, après un ratissage, 93 djihadistes ont été tués et 6 véhicules détruits. L'armée tchadienne a enregistré la mort de 23 soldats et 3 blessés, indique l'état-major tchadien dans un communiqué, faisant état d'un bilan définitif. «Les groupes islamistes du nord du Mali ont une capacité de destruction» d'une véritable armée, a affirmé dimanche le colonel des forces maliennes Laurent Mariko, commandant de la zone de Gao, qui présentait à la presse des armements, notamment lourds, saisis dans la région depuis le 26 janvier. «En face, ça nous donne une idée d'une armée, en fait, des organisations qui ont les capacités d'une armée, la capacité de destruction d'une armée», a déclaré le colonel Mariko. Selon lui, ces stocks (fusils d'assaut, mitrailleuses, lance-roquettes, obus, explosifs...) saisis par les forces françaises et maliennes étaient «des stocks de l'armée malienne mais aussi de la gendarmerie sénégalaise ou d'autres pays limitrophes». Au moment où les combats se poursuivent au nord du Mali, le Bénin s'est dit «stupéfait», dimanche, de la mise en garde de Paris contre les risques d'attentat ou d'enlèvement dans ce pays engagé au sein de la force interafricaine qui combat les islamistes au Mali, jugeant ces informations sans fondement. Le ministère des Affaires étrangères de la République du Bénin ajoute dans un communiqué vouloir obtenir des «éclaircissements» du quai d'Orsay qui a déconseillé samedi aux ressortissants français de se rendre dans la zone nord-est du pays frontalière du Nigeria.