Les cours du pétrole ont ouvert en baisse mercredi à New York, dans un marché craignant une nouvelle hausse des réserves de brut aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et prudent avant une nouvelle intervention du patron de la banque centrale américaine. Vers 14H15 GMT, le baril de référence pour livraison en avril lâchait 37 cents par rapport à la clôture de mardi, et s'échangeait à 92,26 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le marché, sur une pente descendante depuis deux semaines et particulièrement touché mardi par les inquiétudes liées à l'incertitude politique en Italie, "tente de trouver jusqu'où il peut descendre", a remarqué Bill Baruch, de iiTrader.com. Mais il est encore affaibli, selon l'expert, par la publication d'une chute des commandes de biens durables aux Etats-Unis, qui ont reculé en janvier de 5,2% après cinq moins consécutifs de hausse. Les courtiers font aussi preuve de prudence avant la publication en cours de séance des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks d'or noir aux Etats-Unis, considérés comme un baromètre de la demande énergétique du pays. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une nouvelle forte hausse de 2,5 millions de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 22 février. Ces réserves avaient déjà gonflé de plus de 16 millions de barils au cours des cinq semaines précédentes, alimentant les craintes sur la surabondance de l'offre pétrolière aux Etats-Unis. De leur côté, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés en période hivernale, sont attendus en recul de 1,4 million de barils, et les stocks d'essence sont attendus en baisse de 700.000 barils, alors que débute une période saisonnière de maintenance des raffineries. Le marché guette aussi la nouvelle intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke devant une commission de la chambre des Représentants. S'exprimant devant le Sénat mardi, M. Bernanke a réaffirmé le cap de la politique de soutien extraordinaire à la reprise économique suivie par la Réserve fédérale et confirmé que l'institution n'avait pas l'intention de ralentir dans un futur proche ses rachats d'actifs, "ce qui a aidé le marché", selon M. Baruch.