La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a souligné samedi à Alger la nécessité de prendre des "mesures coercitives fermes" à l'encontre des personnes impliquées dans les affaires de corruption et à amorcer une réforme politique "urgente" pour faire la lumière sur la gestion de l'argent public. Dans un rapport présenté à l'ouverture de la session ordinaire du bureau politique du PT, Mme Hanoune a appelé à "ouvrir des enquêtes approfondies dans les affaires de corruption dont la dernière en date celle de Sonatrach, et ce, afin de restituer la confiance du citoyen vis-à-vis de l'autorité de l'Etat". La lutte contre la corruption exige des décisions révolutionnaires outre le renforcement du rôle de la Cour des comptes", a-t-elle indiqué se disant par la même convaincue que les mesures "audacieuses" qui seront prises par l'Etat à ce sujet "bénéficieront d'un soutien populaire inconditionnel". Elle a rappelé, à ce propos, que le groupe parlementaire du PT avait tiré la sonnette d'alarme en demandant au gouvernement "à maintes reprises" de divulguer le bilan du processus de privatisation qui est, selon elle, "une des causes qui ont mené à la corruption en Algérie". Mme Hanoune a, d'autre part, mis en garde contre la "fragilité" qui marque désormais le front social interne comme la hausse du chômage et les problèmes sociaux qui sont exploités à des "fins politiciennes douteuses". Elle a, en outre, établi un lien entre cette "situation précaire et le régime électoral inique qui a ouvert la porte devant les détenteurs de l'argent sale et ceux qui pêchent en eaux troubles". Entre autres solutions à adopter face à cette situation, Mme Hanoune a insisté sur l'importance de "se tourner vers les wilayas du Sud et les régions déshéritées dans le Nord en leur accordant l'intérêt qui s'impose à travers la création d'emplois et de zones industrielles à même de relancer l'industrialisation". Par ailleurs, la secrétaire générale du PT a indiqué que la situation sécuritaire au Mali, avait généré des "conflits ouverts entre les composantes de ce pays" ce qui mènera, a-t-elle poursuivi, à "une guerre qui touchera la région du Sahel tout entière". Elle a mis en garde également contre les "retombées graves" de cette guerre sur la stabilité de l'Algérie. Elle a évoqué, enfin, les situations en Tunisie et en Egypte, soulignant que "les deux révolutions ont été détournées de leur cours ouvrant ainsi la voie devant toutes les éventualités", outre l'escalade en Syrie qui se manifeste à travers "l'attisement de la fitna et l'armement de l'opposition fabriquée" dans le cadre de ce qui a été convenu d'appeler le Grand plan du Moyen-Orient.