Les quantités collectées de lait cru sont passées de 300 millions de litres en 2009 à 395 millions en 2010, fait remarquer Fethi Messar, directeur général de l'Onil (Office national interprofessionnel du lait), dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Cette évolution va se poursuivre, précise-t-il, puisqu'à fin juillet 2011, 340 millions de litres avaient été collectés et il espère atteindre à la fin 2011, 600 à 700 millions de litres. La même tendance est observée pour le nombre d'éleveurs qui ont adhéré au dispositif mis en place par le gouvernement pour encourager le développement de la filière lait. En 2009, ils étaient 14 300 éleveurs à rejoindre ce dispositif ; en 2010, 17 500 et à fin juillet 2011, 26 000, fait savoir le DG de l'Onil. Quant aux laiteries privées qui ont adhéré au dispositif de primes à l'intégration du lait cru dans la production de lait pasteurisé (sachet de 25 DA), elles sont 99 à rejoindre les 15 laiteries publiques qui participent à ce dispositif qui concerne donc au total 114 laiteries. Seules 12 laiteries privées sont en dehors du dispositif pour des raisons que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, initiateur de cette opération, va analyser pour leur trouver un remède. Pour le DG de l'Onil, ce dispositif représente l'avenir pour la filière lait. Il rappelle que les primes accordées aux intervenants sont de 4 DA par litre, pour les laiteries qui intègrent le lait cru dans la production du sachet de lait pasteurisé ; 6 DA pour les laiteries qui renoncent à utiliser la poudre de lait dans cette production ; 12 DA pour l'éleveur et 5 DA pour le collecteur de lait cru. Selon M. Messar, les quantités de lait produites et distribuées sont contrôlées à l'aide d'un logiciel, ce qui permet d'empêcher tout détournement de la poudre de lait importée par l'Etat vers d'autres usages que la production du lait pasteurisé en sachet à 25 DA/litre. Le DG de l'Onil est convaincu que la dépendance à l'égard des importations pour le lait n'est pas inévitable. Nous remplacerons, dit-il, la poudre de lait importée par la production nationale. Les missions de l'Onil, rappelle-t-il, concernent la sécurisation du marché en lait pasteurisé à 25 DA, la valorisation de la production nationale de lait cru par l'intégration dans la production du sachet de lait pasteurisé et l'appui au développement de la production nationale et de l'élevage dans la filière lait.