Les travailleurs de Ferrovial ont organisé un important sit-in devant le siège de l'union de wilaya de l'UGTA pour réclamer le départ des membres de leur bureau syndical installé depuis 18 ans. Les ouvriers en colère dénoncent les conditions de travail quifrisent l'esclavagisme. Après 11 jours de grève suite à un licenciement abusif d'une trentaine d'ouvriers, une décision de justice a mis fin à ce débrayage pour illégitimité du mouvement, mais les travailleurs congédiés étaient réintégrés. Mais le malaise persiste toujours pour les 380 employés d'un des fleurons de l'industrie algérienne qui alimentait le marché international en wagons. Lors de ce rassemblement, les présents étaient tous d'accord pour la dissolution de la section syndicale et l'élection d'un nouveau bureau qui sera en mesure de prendre en charge les doléances des travailleurs. Un technicien scandalisé, ayant plus de 22 ans de service, déclare : «Ces pseudo-représentants syndicaux ne sont jamais parvenus, depuis 18 ans, à décrocher le moindre acquis alors qu'ils ont défendu leurs intérêts personnels en connivence avec l'union locale d'El Bouni dirigée par un retraité. «A l'issue du sit-in, un représentant de l'union de wilaya a proposé aux contestataires de désigner trois délégués pour engager des négociations avec la direction et fixer une date pour l'assemblée générale élective qui élira un nouveau bureau syndical. Les 380 travailleurs de Ferrovial dont plus de la moitié sont des contractuels revendiquent la révision de la grille des salaires et l'augmentation des primes (PRI et PRC), la prime de risque et la permanisation des contractuels.