L�unit� de la COGB-La Belle (Complexe des corps gras B�ja�a) est paralys�e depuis hier par un mouvement de gr�ve illimit�e des travailleurs pour protester contre la suspension par la direction g�n�rale des trois syndicalistes de l�entreprise, en l�occurrence Hihat Rafik El Bahi, secr�taire g�n�ral de la section syndicale et �lu sur la liste du parti de Louisa Hanoune � l�APC de B�ja�a, Boukemouche Samir, charg� des finances ainsi que de Tabet Farid, charg� de l�organique dans ladite organisation syndicale locale de l�UGTA. Environ 400 travailleurs ont observ� un rassemblement dans la matin�e de mercredi devant l�entr�e du complexe des corps gras La Belle pour exiger la r�int�gration de leurs repr�sentants syndicaux, ainsi que la reconnaissance par la direction du syndicat �lu �d�mocratiquement� le mois de f�vrier dernier. Pour les travailleurs de la COGB, la d�cision de suspension de leurs repr�sentants syndicaux, qu�ils qualifient �d�arbitraire�, intervient comme �repr�sailles� suite au d�brayage de quelques heures observ� lundi dernier pour r�clamer �leurs droits�. �Toutes les instances concern�es, � savoir l�union locale et l�inspection du travail, ont �t� saisies pour r�clamer la dissolution du comit� de participation de l�entreprise en poste depuis une quinzaine d�ann�es. Apr�s un d�lai de 18 jours, rien n�a �t� fait. Nos repr�sentants sont suspendus suite au d�brayage de lundi dernier alors que l�inspection du travail ellem�me a constat� sur les lieux que c�est une action spontan�e suscit�e par le m�contentement des ouvriers qui attendent toujours la satisfaction de leurs dol�ances. C�est l��crasante majorit� des ouvriers qui exige le d�part de l�actuel comit� de participation mais la direction a pris des mesures disciplinaires � l�encontre des trois syndicalistes�, fulmine un syndicaliste. Certains travailleurs accusent ouvertement leur direction de pratiques �d�intimidation et de harc�lement � � l�encontre des ouvriers de l�entreprise. �On a m�me install� des cam�ras de surveillance � l�int�rieur de l�unit� de production. Ce qui constitue une atteinte � l�intimit� et � la dignit� du collectif ouvrier�, d�noncent encore des syndicalistes qui demandent aussi l�application de la convention de branche sign�e avec le partenaire social. �Notre unit� est consid�r�e comme le fleuron des entreprises nationales, on exige aussi une part des b�n�fices, � savoir le paiement des primes PRI et PRC�, indiquent les travailleurs de la COGB. Nous avons vainement essay� de joindre le responsable de l�entreprise pour avoir sa version des faits. Par ailleurs, tout en saluant la �lucidit� � des travailleurs de la COGB - La Belle qui �mettent les libert�s syndicales au premier plan de leur plate-forme de revendications�, le PST indique � travers une d�claration que c�est �la r�signation des travailleurs qui a permis la mise � mort des fleurons de notre �conomie et leur bradage � des sp�culateurs le plus souvent int�ress�s par l�assiette fonci�re, leur vente � cr�dit au profit d�une classe de poss�dants financ�s par les banques publiques�. Pour le parti de Salhi Chawki, �l�installation de cam�ras dans les ateliers transforme l�entreprise en caserne pour reproduire l�oppression des fabriques des temps anciens�. Les ouvriers de l�unit� grue de B�ja�a vivent depuis une ann�e une terrible angoisse quant � l�avenir de leur entreprise suite � la d�cision du CPE de sa �cession � � un pr�tendant qui ne serait, selon le syndicat de l�unit�, que le �sous-traitant� avec cette unit�. Un �client� contest� par les travailleurs et � qui on reproche �ses r�ticences quant au respect des clauses et engagements contractuels et autres retards des r�glements des services fournis (frais de location et main-d��uvre)�. Les travailleurs, qui se sont r�unis en assembl�e g�n�rale en pr�sence du secr�taire g�n�ral du syndicat national de l�ENMTP, ont d�cid� d�une journ�e de protestation mardi prochain afin d�exiger l�annulation de la d�cision de privatisation de leur unit�, �retenue et choisie parmi les treize entreprises performantes et championnes (soci�t�s �conomiques de d�veloppement) par les pouvoirs publics�, a soulign� le m�me syndicat. Les travailleurs de B�ja�a peuvent d�j� compter, rassure le secr�taire g�n�ral de l�ENMTP, sur la solidarit� de leurs coll�gues des autres unit�s : Alger, Oran, Constantine et Annaba pour d�noncer la transaction jug�e �douteuse et dangereuse pour l�avenir des travailleurs et de leur entreprise�.