Les villageois de Thala Khellil, commune de Béni Douala, au sud de Tizi Ouzou, sont encore revenus hier à la charge. Ils exigent toujours l'arrestation du principal suspect dans l'affaire de la disparition du jeune Ali Laceul le 23 février. Après avoir tenu lundi un rassemblement qui a été empêché par les services de sécurité, devant le tribunal de la ville de Tizi Ouzou afin de protester contre la libération du suspect, B. M., natif de Bordj Menaïel, les villageois se sont déplacés hier encore en masse à Tizi Ouzou. Une délégation composée d'élus locaux et de membres de la cellule de crise installée au lendemain de la disparition de la victime a été reçue à la wilaya. A leur sortie, le frère de la victime a déclaré qu'il s'agit d'une rencontre ordinaire, sans donner plus de détails. Il n'écartera pas la thèse du rapt de son frère, handicapé à 60%. «Deux jours après la disparition mystérieuse de mon frère, nous avons reçu un appel anonyme. Ils nous ont indiqué qu'il est détenu entre Béni Douala et Ouadhias. Ils pensent que nous sommes riches, du fait que mes parents vivent au Canada. Je signale que nous sommes une famille plutôt simple qui ne possède aucune richesse particulière», dira à la presse le frère de la victime. Ce dernier précisera qu'aucune rançon ne leur a été demandée pour le moment. Les élus de la région ont exposé le problème de l'insécurité qui règne au niveau de toute la région de Béni Douala. Une localité marquée par plusieurs attentats terroristes, enlèvements et actes de banditisme ces dernières années.