Un homme âgé d'une cinquantaine d'année a été enlevé vendredi aux environs des 20h devant son commerce situé à la sortie est de la ville côtière de Tigzirt dans la wilaya de Tizi Ouzou. Sortant de son bar-restaurant, la victime a été interceptée par un groupe d'une vingtaine d'individus armés de kalachnikovs, avant de disparaître dans la nature. Quelque temps plus tard, un violent accrochage a eu lieu, vraisemblablement entre les militaires et le même groupe à quelques kilomètres plus loin vers l'est entre Tigzirt et Azeffoun. Un membre de ce groupe a été abattu et son arme récupérée. La victime enlevée ne sera cependant pas retrouvée. Jusqu'à hier, le propriétaire du bar-restaurant n'a donné aucun signe de vie. Il convient de rappeler que c'est la seconde fois que la même personne a été enlevée. En 2006, le même propriétaire a dû verser une rançon de 120 millions de centimes pour être relâché après une capture de quelques jours. Actuellement, tous s'attendent à une rançon plus conséquente vu l'évolution de la situation sécuritaire depuis le premier enlèvement jusqu'à aujourd'hui. Notons aussi, que la région a connu une certaine accalmie depuis quelque temps. C'est plutôt le littoral ouest qui a connu la violence terroriste et les actes de banditisme. En conséquence, la RN24 reliant justement Tigzirt à Dellys a été fermée à la circulation jusqu'à aujourd'hui pour ces mêmes raisons. Quant aux kidnappings, rappelons également, que la région a jusqu'ici été épargnée. Le phénomène est répandu dans l'autre versant de la wilaya alors que le littoral est réputé dangereux pour les nombreux faux barrages qui visaient les vols de véhicules. Toutefois, le rapt d'avant-hier soir signe le retour de l'insécurité dans la région après une brève accalmie. Ce calme a même favorisé la densification du trafic sur l'axe routier Tigzirt-Azeffoun, deux villes touristiques par excellence pour la wilaya de Tizi Ouzou. Signalons également, que ce kidnapping survient juste, quelques semaines après qu'un autre eut été relâché dans la commune de Béni Douala. Des sources affirmaient que la victime a dû s'acquitter d'une rançon de 5 milliards de centimes avant d'être libérée le lendemain de l'Aïd El Fitr près du village Tala Khelil.