Le comité de village Ighil Mehdi, de la commune d'Ath Ziki, situé en pleine chaîne montagneuse du Djurdjura à plus de 70 km au sud-est de Tizi Ouzou, est sorti de son mutisme pour exiger le règlement d'une panoplie de problèmes dont ils souffrent au quotidien. Les membres du comité de village demandent deux commissions d'enquête de wilaya pour constater l'énorme retard que leur bourgade accuse. La première commission enquêtera dans le domaine des travaux publics et l'autre dans le secteur de l'hydraulique. Ils ont procédé hier matin à la fermeture du siège de la mairie d'Ath Ziki. Le premier problème soulevé par les villageois d'Ighil Mehdi est la pollution de l'eau de robinet depuis plusieurs jours, selon un habitant de la région. Il a indiqué que cette eau est non potable. De ce fait, les villageois regrettent la non prise en charge de ce problème par les services concernés. L'autre problème soulevé est lié à la dégradation du réseau routier au niveau de leur contrée, notamment le chemin communal qui dessert le village Ighil Mehdi. Les protestataires affirment que certaines routes sont presque impraticables et la situation perdure depuis plusieurs années. Ils exigent leur bitumage dans les plus brefs délais. La relance des travaux de réalisation du foyer de jeunes du village est une autre exigence. Ces derniers ont soulevé avec insistance le manque d'infrastructures culturelles dans la région. «Le recours aux actions de protestation de rue est une nécessité», estiment les citoyens d'Ighil Mehdi, d'autant que leurs interpellations des autorités locales par le passé n'ont abouti à rien.