L'Algérie a prouvé, en menant avec succès sa politique de réconciliation nationale, qu'elle était un pays "de tolérance et de dialogue", a affirmé samedi à Alger le président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini. Invité de l'émission "Niqache al-Ousboue" (Débat de la semaine) de la chaîne I de la Radio nationale, M. Ksentini a déclaré que "l'Algérie a prouvé qu'elle est un pays de tolérance et de dialogue grâce au succès de sa politique de réconciliation nationale qui a consacré paix et stabilité". En vue de préserver cette paix civile, M. Ksentini a appelé à la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, notamment en ce qui concerne le kidnapping et l'assassinat d'enfants plaidant pour la condamnation à la peine capitale de façon "exceptionnelle" des auteurs de tels actes. Par ailleurs, M. Ksentini a évoqué la lutte contre la corruption appelant à la révision de la loi sur la corruption de 2006. Concernant la situation des droits de l'homme en Algérie, M. Ksentini a indiqué que le rapport qu'il devra soumettre la semaine prochaine au président de la République qualifie cette situation de "modeste" et met en avant les lacunes enregistrées dans le domaine de la santé et de la justice. S'exprimant sur les prisonniers algériens détenus dans les prisons irakiennes, M. Ksentini a indiqué qu'une délégation algérienne se rendra prochainement en Irak pour leur transfèrement vers l'Algérie. Concernant l'affaire de l'enfant algérien Islam Khoualed détenu au Maroc pour une "affaire de mœurs", il a précisé que les choses "vont dans le bon sens", se disant confiant en le magistrat marocain qui, selon lui, innocentera Islam. M. Ksentini a, par ailleurs, souligné la nécessité de prendre des mesures "urgentes" pour améliorer la situation sociale de la population du Sud algérien, tout en saluant les efforts consentis par les autorités concernées dans ce sens.