�La situation des droits de l�homme en Alg�rie n�est pas convenable, m�me si elle s�est beaucoup am�lior�e ces derni�res ann�es�, a reconnu avant-hier le pr�sident de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, lors de son passage au forum hebdomadaire de la t�l�vision alg�rienne. La situation des droits de l�homme, dont le rapport y aff�rent sera soumis mercredi au pr�sident de la R�publique, traite �galement de la situation des franges de la soci�t� qui ne sont pas prises en charge par la Charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Il s�agit notamment des ex-d�tenus des camps du Sud et des citoyens ayant subi des pr�judices mat�riels durant les ann�es de terrorisme. Des cas de figure auxquels �il faut trouver une solution�, a plaid� le pr�sident de la CNCPPDH. Farouk Ksentini qui a, en outre, indiqu� que le rapport �voque aussi la situation sociale des citoyens, qu'il a qualifi�e d'�alarmante�. Il affirmera � ce propos qu'�une tension importante est per�ue en ce qui concerne les droits sociaux�, ajoutant que �le logement, l'emploi, la sant� et l'�ducation sont autant de secteurs qui suscitent notre inqui�tude�. Une situation exacerb�e par la baisse du pouvoir d�achat, �pourtant il y a suffisamment d�argent pour am�liorer les conditions de vie des Alg�riens�, a-t-il encore not�. �voquant le probl�me des harragas, Farouk Ksentini a soutenu que �la situation de la jeunesse est aussi inqui�tante en raison de l�absence de perspectives�. Il d�plorera dans ce sens le recours � l�emprisonnement des candidats � l��migration apr�s leur arrestation. Interrog� sur l��tat d�urgence, le pr�sident de la CNCPPDH s�est dit �contre la lev�e de l��tat d�urgence � car �la situation s�curitaire exige des mesures de lutte contre le terrorisme�. Concernant le probl�me des 17 d�tenus alg�riens de Guantanamo, devant regagner le pays, Farouk Ksentini a r�fut� la th�se consistant � dire que �leurs libert�s ne seront pas respect�es en Alg�rie�. �Ce qui leur est arriv� � Guantanamo est d�j� suffisamment dommageable � leur �gard pour que nous puissions aggraver leur situation�, a-t-il d�clar�. Et d�ajouter : �Leurs libert�s seront assur�es une fois arriv�s en Alg�rie.� Il a, dans le m�me sillage, soulign� qu'�il s'agit de nationaux qui veulent revenir au pays�, affirmant que �rien ne peut leur arriver s'ils n'ont pas fait l'objet de poursuites p�nales�. L�invit� de la t�l�vision a profit� de cette tribune pour d�mentir �l�existence de prisons secr�tes en Alg�rie ainsi que la pratique de la torture dans les lieux de d�tention�. A propos de la r�forme de la justice, le pr�sident de la CNCPPDH a d�plor� le recours quasisyst�matique et �abusif� � la d�tention pr�ventive. Il indiquera dans ce m�me cadre que 83% des d�cisions de justice d�finitives rendues ont �t� appliqu�es.