Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, M. Cherif Rahmani, a appelé dimanche à Alger les entreprises et opérateurs économiques de la zone industrielle Rouïba-Reghaïa (Alger) à s'impliquer dans le plan de modernisation de cette zone d'activités, la plus importante du pays. La nouvelle ambition industrielle est basée sur "l'écoute et l'assistance des opérateurs pour une meilleure gestion et gouvernance de ces infrastructures", a-t-il souligné lors d'une rencontre avec les chefs d'entreprises publiques et privées implantées dans cette zone industrielle. "Je veux écouter vos attentes et connaître les préoccupations et les malentendus qui existent entre les industriels opérant dans cette zone et les gestionnaires", a-t-il ajouté. M. Rahmani s'est dit favorable à la signature d'une charte entre ces opérateurs et l'entreprise chargée de la gestion de cette zone industrielle (GESTIMAL) pour améliorer le fonctionnement de cette plateforme industrielle qui compte quelque 30.000 travailleurs. Un comité, regroupant notamment des représentants d'entreprises publiques et privées opérant dans la zone de GESTIMAL ainsi que le directeur de l'industrie de la wilaya d'Alger, a été installé pour élaborer un cahier des charges relatif au plan de modernisation de cette zone industrielle, qui s'étend sur plus de 1.000 hectares. Le ministre a indiqué également que le cahier des charges relatif au lancement des travaux d'aménagement d'une dizaine de parcs industriels "prioritaires", inscrits dans le programme national de réalisation de 42 zones industrielles, a été établi. Le programme de modernisation des zones industrielles s'inscrit dans le cadre de la nouvelle orientation du gouvernement visant à mettre ces espaces aux standards internationaux, a-t-il rappelé. Il recommande, à cet égard, de s'inspirer de l'expérience des pays étrangers comme l'Espagne, la France, la Tunisie ou l'Egypte pour la conception de parcs industriels modernes. Associer les collectivités locales à la gouvernance des zones industrielles Selon les chiffres communiqués par le ministre, il existe environ 3.000 zones industrielles au niveau mondial conçues selon les standards internationaux, et qui réalisent un chiffre d'affaires de 500 milliards de dollars. Le ministre a plaidé, par ailleurs, pour la décentralisation de la gouvernance des zones industrielles aux collectivités locales avec l'implication et l'association de tous les acteurs économiques. Le plan de modernisation de cette zone porte notamment sur la réalisation de services d'appui aux entreprises (bureaux de douanes, de banques d'assurances, d'impôts...), des lieux de restauration, des moyens de transport des motels, selon le ministre. M. Rahmani a écouté les propositions et les préoccupations des opérateurs de cette zone industrielle et a promis de résoudre leurs problèmes et de les associer dans toutes les actions visant à redynamiser la zone. Interrogé par ailleurs sur les résultats des rencontres régionales de préparation à la conférence nationale relative à la production industrielle, il a indiqué qu'il se réunira demain lundi avec les représentants de l'UGTA et du patronat pour l'évaluation de ces résultats. Une vision optimiste du projet Pour sa part, le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi Said, s'est dit satisfait de l'élaboration de ce plan de réhabilitation, estimant que l'amélioration des conditions de travail engendre la création de l'emploi et de la richesse. "Nous avons une vision optimiste de ce projet. Le plus important est la concertation avec tous les acteurs", a-t-il dit, rappelant que l'UGTA a initié beaucoup d'actions de concertation. Lors de cette rencontre, qui a regroupé également les représentants des organisations patronales, M. Hacène Hamouche, président du directoire de la SGP-Zones industrielles-centre (Sogezic) a présenté un exposé sur ce plan qui prévoit également la réalisation d'un centre d'affaires et la gestion et la maîtrise des eaux. La réduction de la consommation énergétique, la création d'aires de stationnement ainsi que des aires de collecte de déchets sont autant d'actions inscrites dans le plan de développement de cette zone. La zone industrielle Rouïba-Reghaïa regroupe 79 entreprises publiques dont la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et la Société nationale du transport routier (SNTR) sur une superficie de 784 hectares. Au nombre de 163, les sociétés privées activant dans cette zone se spécialisent notamment dans les industries pharmaceutique, chimique et agro-alimentaire. Elles occupent une superficie de 156 hectares.