Abou Zeid, l'un des principaux chefs d'Al-Qaida au Maghreb islamique, a bien été tué lors des opérations menées par l'armée française au nord du Mali, ont confirmé au Monde des sources officielles. Agé de 47 ans, Abou Zeid, Mohamed Ghedir de son vrai nom, est un ancien du Front islamiste du Salut (FIS) et du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) en Algérie. Il s'est fait une spécialité de l'enlèvement d'Occidentaux. Il y a dix ans déjà, il avait participé au rapt de trente-deux Européens dans le grand Sud algérien. C'est lui aussi qui est plus récemment à l'origine de la capture des sept otages français d'Areva sur le site d'Arlit, au Niger, en septembre 2010. Quatre d'entre eux sont toujours retenus. Il serait aussi responsable de la mort de l'humanitaire français Michel Germaneau en 2010. Plusieurs dizaines de combattants de sa katiba ont été tués ces dernières semaines dans les combats menés par les Français. Dans l'attente de preuves formelles, les autorités françaises ont tardé à confirmer la mort d'Abou Zeid. L'information a pourtant été diffusée par la télévision algérienne Ennahar, et par "Le Monde" le jeudi 28 février. Le 1er mars, le président tchadien, Idriss Déby, a annoncé à son tour la nouvelle. Le 12 mars, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, indiquait dans une interview au Monde que la mort du terroriste était "probable". L'Elysée devait communiquer sur cette confirmation dans la journée de samedi, précise Le Monde.