Le président tchadien Idriss Déby a annoncé vendredi soir la mort de l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), lors de combats au nord du Mali le 22 février. Mali. Le président tchadien confirme la mort d'Abou Zeid.Déjà annoncée, jeudi, la mort du chef d'Aqmi, Abou Zeid, a été confirmée, vendredi , par le président tchadien, Idriss Déby. En revanche, dans la soirée, Paris se refusait toujours à en faire de même. « Le 22 février, nous avons perdu nos soldats dans le massif des Ifoghas après avoir détruit la base des jihadistes. (...) Nos soldats ont abattu deux chefs jihadistes, dont Abou Zeid », a annoncé, hier, le président tchadien, Idriss Déby, confirmant ainsi une information donnée, la veille, par Ennahar TV. La chaîne de télévision privée algérienne avait annoncé que l'armée française avait découvert les corps « de 40 terroristes, dont celui d'Abou Zeid ». Hier, un responsable américain a également jugé ces informations « très crédibles », ajoutant : « Si cela est vrai, ce serait un coup significatif porté à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ». L'Algérien Abou Zeid, 45 ans, est en effet considéré comme l'un des chefs les plus radicaux des groupes islamistes du Sahel, soupçonné notamment de la prise d'otages de nombreux Occidentaux, dont les cinq Français enlevés à Arlit, au Niger. Quatre d'entre eux sont toujours aux mains d'Aqmi et pourraient être détenus dans la zone où Abou Zeid aurait été tué. Interrogée hier par Le Figaro, l'épouse de Daniel Larribe, l'un des otages a pris la nouvelle de la mort d'Abou Zeid comme « un coup de massue », craignant « des représailles s'il a vraiment perdu la vie dans une opération militaire ». Dans la soirée, Paris n'avait, toutefois, toujours rien confirmé. « Des informations circulent, je n'ai pas à les confirmer parce que nous devons aller jusqu'au bout de l'opération », a déclaré le président français François Hollande, qui évoquait, dans un discours, l'opération militaire au Mali, entrée « sans doute » dans sa dernière phase, « sûrement la plus délicate ». Par ailleurs, le quotidien algérien El Khabar rapporte, pour sa part, que des tests ADN ont été pratiqués en Algérie sur deux membres de la famille d'Abou Zeid, afin de confirmer son identité.