Le président en exercice de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, Jose Botelho de Vasconcelos, a déclaré, hier à l'hebdomadaire angolais O Pais, que l'Opep pourrait se réunir sans attendre le mois de mars si le cours du brent tombait sous le seuil de 40 dollars le baril. Jose Botelho de Vasconcelos a indiqué que les 12 pays membres de l'organisation se retrouveront, comme prévu, le 15 mars à Vienne, mais il a ajouté que la réunion pourrait être avancée si les cours du brut chutaient brutalement. Le mois dernier, l'Opep avait décidé une réduction de sa production de 2,2 millions de barils par jour, en réaction à une chute de plus de 100 dollars du prix du baril par rapport aux plus hauts historiques atteints en juillet. Cette baisse des pompages a contribué à une certaine stabilisation des cours, mais ceux-ci restent bien en dessous de l'objectif de 75 dollars le baril attendu par l'Opep pour 2009. «Un prix de référence de 75 dollars le baril nous permet de maintenir et de développer notre activité (...) et d'assurer la viabilité des projets à moyen terme», a expliqué Bothelho de Vasconcelos, qui est aussi le ministre angolais du Pétrole. Le président de l'organisation n'a pas écarté une nouvelle diminution de la production lors de la prochaine réunion. «Nous pourrions continuer à mettre en œuvre de nouvelles réductions», a-t-il affirmé, en soulignant que les gros producteurs de brut extérieurs à l'Opep, comme la Russie, l'Azerbaïdjan et la Norvège, étaient bienvenus dans l'Opep, car leur entrée augmenterait l'efficacité des décisions de l'organisation. Notons au passage que le brent de la mer du Nord (livraison en mars) gagnait 35 cents à 48,72 dollars par rapport à son cours de clôture de vendredi sur l'Inter Continental Exchange de Londres. Le baril de light sweet crude (livraison en mars) grimpait pour sa part de 27 cents à 46,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les prix du brut consolidaient leurs gains de vendredi dernier.