Le Parti du renouveau algérien (PRA) prévoit l'organisation de son cinquième congrès ordinaire fin avril. Cette décision a été prise lors de la dernière réunion de la commission nationale de préparation du congrès tenue le 21 mars, sous la présidence de Hassan Boulatik. Lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du parti, le président de cette commission, qui occupe aussi le poste de chargé de l'organique au sein du parti, est revenu sur «la situation d' «illégalité» dans laquelle se trouve le parti depuis mars 2012, estimant que «tout le monde est responsable de cette situation». Selon lui, le mandat de Kamel Bensalem, ex-secrétaire général du parti, a expiré en mars 2012. Le Conseil national lui a donné «deux dérogations» pour pouvoir participer au scrutin législatif du 10 mai et aux élections locales du 29 novembre dernier. Ces dérogations ne sont pas «des mesures statutaires» mais «des décisions du conseil national», qui «n'est pas habilité à prolonger la durée du mandat politique du SG», dans la mesure où seul «le congrès peut le décider. Pour lui, cela constitue «une grave atteinte aux statut et règlement intérieur du parti, notamment à l'article 21 qui fait obligation d'aller au congrès à l'expiration du mandat de cinq ans». «Kamel Bensalem aurait dû aller au congrès juste après les élections locales mais il ne l'a pas fait», a-t-il dit. «Il est le garant du respect du règlement et du statut du parti mais il a, lui aussi, failli à ses missions», a-t-il ajouté. Pour remédier à cette situation, des membres du CN se sont réunis en session extraordinaire le 26 janvier dernier et décidé d'engager les préparatifs de ce rendez vous. «Nous avons formulé une demande officielle pour la tenue du cinquième congrès, installer la commission de préparation de ce rendez vous et formaliser le retrait de confiance à Kamel Bensalem, l'ex-SG du parti». Hassan Boulatik affirme que cette réunion, à laquelle ont pris part 36 membres du CN dont 4 se sont vu signifier la levée des sanctions décidées en leur encontre et un qui a refusé de signer, s'est tenue après «l'avortement» de deux réunions prévues en juin dernier par l'ex-secrétaire général. Plusieurs sous-commissions ont été installées dont celles des candidatures, de la révision des textes fondamentaux du parti, de la logistique, et de l'information. «L'une des propositions formulées est la révision du statut du parti en introduisant les postes du président et du SG du parti». Hassan Boulatik a affirmé que le parti compte «rompre avec toutes les attitudes d'exclusion» pratiquées au sein du parti. Il annonce l'intégration de tous les cadres et anciens SG du parti ayant été exclus «sans fondement». Il estime que même Kamel Bensalem peut «présenter sa candidature au prochain congrès s'il remplit les conditions requises».