L'appel à la grève nationale, de deux jours, lancé par le conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) a été diversement suivi lundi par les enseignants des établissements éducatifs d'Alger lors de son premier jour. Lors d'une tournée effectuée par l'APS à travers certains établissements secondaires dont les lycées El-Idrissi (1er mai), Bejaoui (El-Madania) et Abdelhafid Boussouf (Kouba), il a été constaté que la grève avait été diversement suivie par les enseignants du secondaire uniquement, sans la participation de ceux des moyen et primaire. Les élèves rencontrés devant les lycées ont exprimé leur mécontentement, car ils sont obligés de se déplacer tous les jours à leur lycée pour assister aux cours donnés par certains enseignants qui ne sont pas en grève notamment au lycée Bejaoui. La grève n'a pas été suivie au niveau des établissements des cycles moyen et primaire au niveau de la place du 1er mai et à Kouba, les cours s'y sont déroulés normalement. Concernant l'impact de la grève sur les élèves des classes terminales, certains ont affirmé "que celle-ci n'aura aucun impact sur eux car le seuil des cours a été arrêté au début d'avril et qu'il est possible pour eux de réviser seuls leurs cours". Dans ce contexte, le chargé de la communication au sein du syndicat, M. Messaoud Boudiba a indiqué que ce mouvement de protestation "a connu une forte participation des enseignants notamment au niveau des lycées soit un taux de suivi de 85% et a fait son effet sur le terrain". Cependant, "cette grève n'a pas connu le même taux de suivi au niveau des CEM et des primaires notamment à Alger", a indiqué le même responsable. "Les plus hauts taux de suivi de cette grève ont été enregistrés dans les wilayas du sud où il y a eu un arrêt total des cours", a précisé M. Boudiba. Le CNAPEST appelle en outre à l'actualisation de la prime de zone et à l'installation d'une commission gouvernementale chargée de l'inventaire du patrimoine et des fonds des œuvres sociales, outre la révision de tous les dossiers relatifs au logement, à la médecine du travail et aux œuvres sociales. Le CNAPEST a indiqué que les enseignants et employés du Sud et des hauts plateaux de 23 wilayas concernés par l'actualisation de la prime de zone et de l'indemnité de poste sur la base de l'actuel salaire de base et avec effet rétroactif a partir de Janvier 2008, ont poursuivi leur mouvement de grève renouvelé de trois jours. Le syndicat a estimé que la grève enclenchée depuis une semaine déjà dans les wilayas du sud et des hauts plateaux a enregistré la même adhésion qu'à son début atteignant un taux global de 74,23 % pour l'ensemble des travailleurs de la fonction publique incluant les personnels de l'éducation, de la santé, de l'enseignement supérieur ainsi que des agents d'administration publique et des corps communs. L'organisation syndicale, qui a appelé à cette grève avec six autres syndicats a souligné que la grève sera maintenue pour les prochaines semaines et que le mouvement était appelé à se durcir selon les décisions des bases qui tiendront leur assemblée générale le troisième jour de la grève. Concernant les employés du Sud du pays, le ministre de l'Education nationale M. Abdelatif Baba Ahmed avait déclaré que la prime de zone du Sud sera calculée sur la base de l'actuel salaire de base. Le ministre a rappelé que le Premier ministre avait donné des instructions à la fonction publique pour tenir compte des revendications relatives aux primes de zone pour cette catégorie d'employés.