Le secteur de l'éducation nationale connaîtra cette semaine un large mouvement de protestation qui débutera, pour rappel, lundi prochain, touchant tout le pays pour une durée de trois jours. Le secteur de l'éducation nationale connaîtra cette semaine un large mouvement de protestation qui débutera, pour rappel, lundi prochain, touchant tout le pays pour une durée de trois jours. Ce mouvement, auquel ont appelé de nombreux syndicats (Snapest, Cnapest, Unpef et SNTE), survient suite à la réussite de la grève des enseignants du Sud, laquelle a enregistré un suivi atteignant les 100% dans certaines wilayas. A l'approche du jour J, les initiateurs de la grève nationale, qui touchera l'ensemble des établissements scolaires au niveau des régions du Nord, commencent d'ores et déjà à communiquer leurs revendications. Malgré des présentations différentes, celles-ci s'axent principalement sur la question du statut particulier du corps de ce secteur et le régime indemnitaire. Pour la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation affiliée au Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap), qui avait appelé l'ensemble des travailleurs du secteur de l'éducation, spécialement du primaire et du secondaire, à un mouvement de protestation les 25 et 26 du mois courant, a rendu public hier leur liste de demandes qui sont : attribution aux enseignants ayant obtenu une licence durant leur service de la catégorie ; accession des professeurs du palier primaire au palier secondaire après 10 ans de service ; la prime d'excellence doit être généralisée à tous les enseignants du palier primaire avec prime spéciale pour les directeurs des écoles primaires (transport et gestion de la cantine scolaire). Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE)a publié la liste des revendications qui sera présentée, mardi prochain, aux directions de l'éducation lors du sit-in prévu devant ces administrations. Des demandes qui se portent sur six volets. Le syndicat appelle à la réévaluation de la loi spécifique aux travailleurs par l'adoption de solutions aux dossiers des promotions et l'échelonnage du personnel avec la direction générale de la Fonction publique et l'application des articles 43 et 44 relatifs à la réinsertion des employés, et à la réduction de la charge horaire de tous les corps et spécialement l'enseignement primaire. Pour les primes et remboursements, le secrétariat national du SNTE demande à ce qu'une prime considérable avec effet rétroactif soit prévue pour tout les corps sans exception. Concernant le dossier des œuvres sociales, le syndicat a demandé la mise en place d'un nouveau décret remplaçant le décret 158/94 et garantissant la participation des syndicats dans les comités des œuvres sociales. Le sixième volet a porté sur la question contreversée de la retraite, le SNTE demande à ce que les employés du secteur soit séparé des autres employés et la mise en place d'une caisse spéciale pour cette catégorie ce qui garantira la réduction de l'âge légal de la retraite jusqu'à 30 ans de service. Rappelons que, cette grève nationale débutera dès lundi, pour deux jours, avec un sit-in prévu l'après- midi de la deuxième jour de grève devant toutes les administrations de l'éducation à travers le territoire national. Parallèlement, le Syndicat national autonome de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), en partenariat avec l'Unpef et Cnapest, tiendra aussi ce jour là, une grève de trois jours. Grève des professeurs au sud : jusqu'à 100% de participation Au troisième jour de la grève qu'ont tenue les enseignants du Sud, le bureau régional d'Adrar du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a affirmé que des taux de suivi atteignant les 100% ont été enregistré La grève a touché les régions des Hauts-Plateaux et le Sud, notamment les wilayas frontalières. 11 wilayas ont répondu présent, avec 100% pour Tamanrasset, 95,3% pour Adrar, 92,5% pour Béchar, 80,2% à El-Bayadh… Le syndicat a, par ailleurs, pour montrer sa détermination, porté la grève à un niveau supérieur, autrement dit une grève illimité dans le cas où aucune solution ne sera dégagée après la grève nationale. Cela, en dépit de la rencontre qui avait réuni mardi dernier les représentants du syndicat avec le premier responsable du secteur, Boubekeur Benbouzid, durant laquelle les discussions ont porté sur la grève nationale prévue lundi prochain. Selon le bureau national, le ministre de l'Education aurait affirmé la mise en place prochaine d'une commission commune entre son ministère, celui des Finances et la Fonction publique afin «d'étudier les mécanismes appropriés pour la mise en place des primes de sud et de zone. Karima Hasnaoui