Le principal accusé dans l'affaire d'atteinte aux mœurs jugée durant deux jours au tribunal d'Annaba (600 km à l'est d'Alger), Henri-Antoine Jean-Michel Baroche (67 ans), a été condamné vendredi à sept (7) ans de prison ferme et au paiement d'une amende de 200.000 dinars. Une peine de six (6) ans de prison ferme, assortie d'une amende de 200.000 dinars et d'une interdiction d'exercice de mandat électif pendant 10 ans, a été prononcée à l'encontre d'Abdelhak Saâdna (57 ans), ancien élu de la commune de Annaba. Reda Boubaker, chauffeur (36 ans), a écopé, quant à lui, d'une peine de six (6) ans de prison ferme assortie d'une amende de 200.000 dinars, tandis que Fadila Amrane, fonctionnaire (36 ans) et Youcef Matmati, médecin gynécologue (59 ans), ont été respectivement condamnés à une année de prison ferme en plus d'une amende de 20.000 dinars. Trois autres inculpés, tous médecins, en l'occurrence S.N (63 ans), H.K (57 ans) et B.B (63 ans) ont été acquittés. Les chefs d'inculpation retenus ont trait au "viol", au "détournement de mineures de moins de 18 ans", à "la production, la diffusion et la commercialisation de films pornographiques", à "la détention de drogue" et à "l'infraction à la législation des changes". Le ministère public avait requis, dans la nuit de jeudi à vendredi, des peines de 3 à 10 ans d'emprisonnement pour les huit personnes accusés dans cette affaire, avant que la défense, constituée de 14 avocats, ne plaide "l'absence de preuves matérielles". Quatre (4) témoins sur les 23 convoqués et quatre (4) victimes sur 10 se sont présentés à l'audience. Cette affaire remonte au mois d'avril 2012 lorsqu'une des victimes, une jeune fille, avait déposé plainte auprès des services de la Sûreté nationale, dénonçant l'existence d'un réseau d'atteinte aux mœurs, avec à sa tête un ressortissant français, patron d'une pseudo agence de mannequinât. Ce procès s'était déroulé à huis clos, la presse ayant été priée de quitter la salle d'audience, à l'ouverture du procès, sur demande de la défense.