Des peines de 3 à 10 ans de prison ont été requises par le ministère public, dans la nuit de jeudi à vendredi au tribunal d'Annaba (600 km à l'est d'Alger), à l'encontre des huit personnes inculpées pour une affaire d'atteinte aux mœurs impliquant un ressortissant français. Il a été requis au cours de ce procès qui se déroule à huis-clos, 10 ans de prison à l'encontre de trois accusés, en l'occurrence Jean-Michel Baroche (67 ans), de nationalité française, principal accusé, de S.A, un élu de la commune d'Annaba, et de B.R, médecin-gynécologue. Le procureur a également demandé au tribunal, à l'issue de son réquisitoire, deux peines de 5 ans de prison pour A.F, une fonctionnaire de la wilaya et M.Y, médecin, ainsi que trois peines de 3 ans d'emprisonnement pour B.Y, médecin, K.H, médecin et N.S, chauffeur. Ces huit personnes sont poursuivies dans cette pour onze chefs d'inculpation parmi lesquels "production et diffusion de films pornographiques", "incitation à la débauche", "viol", "détention de drogue" et "non dénonciation de crime". L'affaire remonte au mois d'avril 2012 lorsqu'une des victimes, une jeune fille, avait déposé plainte auprès des services de la Sûreté nationale, dénonçant l'existence d'un réseau d'atteinte aux mœurs, avec à sa tête un ressortissant français, patron d'une pseudo-agence de mannequinat. Une douzaine de victimes de ce réseau, dont deux mineures au moment des faits, et 23 témoins devaient être entendus lors de ce procès à l'ouverture duquel la presse a été priée de quitter la salle d'audience à la demande de la défense.