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Grève nationale de 5 jours à partir d'aujourd'hui dans les universités Les corps communs de l'enseignement supérieur et de la santé renouent avec la protestation
Les travailleurs des corps communs des secteurs de la santé et de l'enseignement supérieur, affiliés au Snapap, ont décidé de renouer avec la protestation après avoir laissé le temps à leurs tutelles respectives d'examiner toutes leurs doléances. Initialement confondues dans une seule plateforme, les différentes fédérations mettent de nouveau en exergue des revendications internes à chaque secteur. Les travailleurs de l'enseignement supérieur ont été les premiers à renouer avec la protestation en organisant, le 13 avril, un sit-in devant le ministère. Pour rappel, le sit-in n'avait pu se tenir et des délégations, dont celle de la wilaya de Tizi Ouzou, n'ont pu rejoindre les travailleurs car les services de police ont entravé la bonne marche de cette action. Néanmoins, à travers leur participation, les travailleurs ont signifié leur confiance au secrétaire général de la Fédération de l'enseignement supérieur. En outre, c'est aujourd'hui que débute le débrayage national des travailleurs des corps communs de ce secteur et ce, jusqu'au 25 avril. M. Latrèche, vice-président de la même fédération, a expliqué que la grève de cinq jours était maintenue car la tutelle n'a pas établi de contact avec les membres de la fédération ni pris en considération les doléances des travailleurs. «Nous n'avons eu aucun écho après notre sit-in. On ne comprend pas cette stratégie du silence. Nous sommes un partenaire social et quel que soit le corps que nous représentons, nous méritons d'être pris en considération», a-t-il déclaré, ajoutant qu'en cas d'absence de prise en charge de leurs doléances, les suites à venir ne se feront pas attendre. «Cette fois-ci, nos adhérents ne nous laisseront pas patienter. Nous analyserons la portée de notre grève de 5 jours puis nous déciderons des actions à venir dans les plus brefs délais. La grève illimitée n'est plus une option que nous excluons», a-t-il affirmé. Pour sa part, un adhérent du Snapap nous a expliqué que les modalités de la grève ont été arrêtées. A l'USTHB, une marche sera organisée et un rassemblement se tiendra devant le rectorat. Des AG se tiendront également dans la journée. Un sit-in et une journée de protestation en perspective Concernant le secteur de la santé, le secrétaire général de ladite fédération nationale, M. Lekhal, a fait savoir qu'une réunion entre les membres de cette fédération s'est tenue il y a deux jours et qu'elle a été l'occasion de discuter des avancées acquises dans le secteur. Constat a été fait que la tutelle joue la montre au sujet des «différents points» convenus auparavant, notamment la promulgation des décrets exécutifs y afférents», est-il mentionné dans un communiqué qui précise que l'argumentaire du ministère pour ne pas satisfaire ces revendications est lié au refus des ministères des Finances et celui de la Direction générale de la Fonction publique d'y souscrire. Face à cet état de fait, la Fédération des travailleurs de la santé menace d'organiser des actions plus radicales comme un sit-in devant la tutelle et une grève nationale dont la date n'a pas encore arrêtée si, dans les dix prochains jours, aucune revendication ne fait l'objet d'une application sur le terrain. «L'Union nationale du personnel de la santé campe sur ces positions», est-il mentionné dans le communiqué. Pour rappel, la plateforme des travailleurs de la santé est composée de 14 points dont la révision des statuts particuliers et du régime indemnitaires des corps communs, aide soignants et infirmiers brevetés, l'intégration des 1 9 000 vacataires et contractuels dans des postes permanents, l'augmentation des salaires de 40% au lieu des 10% accordés récemment, la participation de l'union nationale à toutes les commissions afférentes au secteur ainsi qu'à la politique de la santé nationale. Interrogé sur la stratégie du secrétaire national qui consiste à temporiser après chaque mobilisation, sans pour autant arracher des acquis, Hadj Saïd Abderrahmane, chargé de l'information au secrétariat général de la wilaya d'Alger, nous a expliqué que le combat syndical est ainsi fait et que l'objectif des syndicalistes est d'arracher des droits légitimes tout en restant dans la légalité et sans entrer dans une guerre politique avec le pouvoir. «Certains syndicats ont mis des années avant d'obtenir des acquis. Notre base le sait même si elle a tendance à s'impatienter et exprimer son envie de battre le pavé. Toutefois, nous avons des responsabilités et si il faut faire des grèves cycliques nous le ferons sans pour autant enflammer les foules avec des paroles explosives», a-t-il fait savoir.