Le mouvement de grève nationale lancé ces derniers jours par les corps communs et les paramédicaux à l'appel de la Fédération nationale des travailleurs de la santé a eu un écho favorable. Outre la forte mobilisation qui a atteint dans certaines wilayas du pays les 100%, cette action de protestation a eu le mérite de faire réagir le ministère de tutelle. Les manifestants, qui ont battu le pavé devant le siège du département de Ziari, ont finalement pu arracher le tant attendu feu vert pour débattre de la plate-forme de revendications. “Nous avons été conviés par la tutelle à une réunion de travail le 19 décembre prochain, et ce, à la suite du sit-in tenu mercredi devant le siège du ministère de la Santé. Une délégation a été reçue par le SG qui a finalement invité la fédération à une nouvelle rencontre pour discuter des doléances des travailleurs du secteur", nous dit le président de la fédération. Il s'agit là d'une première que la fédération nationale affiliée au Snapap ne compte pas laisser passer en vue de défendre bec et ongles toutes les revendications contenues dans la plate-forme. Révision du statut particulier des corps communs de la santé, intégration de tous les contractuels et vacataires, généralisation et valorisation de la prime de contagion, promulgation du statut particulier de l'infirmier breveté et révision du statut particulier de l'auxiliaire médical anesthésiste sont autant de doléances rapportées. Il faut rappeler que la Fédération des travailleurs du secteur de la santé compte en majorité des corps communs et des paramédicaux qui se sont mobilisés par trois jours de grève pour défendre ce qu'ils considèrent comme des droits légitimes. Forte par la large mobilisation de sa base, la fédération avait menacé de durcir sa position au cas où la tutelle ferait la sourde oreille. Une semaine de grève par mois jusqu'à ce que le ministère de la Santé se manifeste positivement, était la décision que le bureau national devait entériner dans les prochains jours. Mais l'invitation au dialogue l'a contraint à surseoir à cette action pour voir sur quoi va déboucher la rencontre du 19 décembre prochain. En héritant du lourd et agonisant secteur de la santé, Abdelaziz Ziari a fait part de sa disponibilité au dialogue et la concertation avec les partenaires sociaux dont il a sollicité le soutien lors des audiences qu'il leur a accordées, mais sans plus à ce jour. C'est ce qui a d'ailleurs contraint le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) à renouer avec la protestation par une journée de grève le 18 décembre prochain. M B