Si cette enquête aboutit, les commerçants informels étrangers à la commune et qui gravitent autour du «Marché t'nach» en squattant les ruelles de Laâqiba en seront chassés. Les services de sécurité, en collaboration avec les élus de l'APC de Mohamed Belouizdad, comptent lancer une enquête discrète sur les personnes qui travaillent depuis des années dans le commerce informel. Les enquêteurs cibleront particulièrement les vendeurs qui gravitent autour du «Marché t'nach» et qui squattent les ruelles de Laâqiba, déclare le président de l'APC, Amhand Aggoun. Les personnes en charge de l'enquête sont appelées à déterminer le lieu d'origine de chaque trabendiste. «Les trabendistes qui ne sont pas originaires de Belouizdad seront sommés de quitter les lieux. L'APC a besoin de savoir qui a vraiment besoin d'être aidé dans les limites de ses prérogatives», ajoute M. Aggoun. Ce travail préliminaire de sélection s'impose de lui-même aux autorités locales. En fait, les citoyens n'arrêtent pas de se plaindre des nuisances à longueur de journée dont sont responsables les vendeurs. Le premier magistrat de l'APC reconnaît qu'il reçoit chaque mercredi, jour de visite, des résidants qui demandent l'intervention des autorités locales. Dans certains quartiers de Belcourt, même l'accès aux immeubles est devenu très difficile, notamment pour les femmes. En cas d'urgence, les riverains doivent faire appel à leur imagination pour se frayer un accès de secours tellement toutes les issues sont bouchées. Selon M. Aggoun, les doléances des citoyens sont plus que fondées. C'est la raison pour laquelle les services de l'APC travailleront de concert avec la police dans le cadre de l'enquête précitée. Les élus s'attendent toutefois à une rude bataille sur le terrain. Pourquoi ? «Il y a des citoyens qui sont complices», explique le P/APC. Autour du «Marché t'nach», les jeunes du quartier «louent» des portions de trottoir aux vendeurs informels. En somme, c'est leur gagne-pain. Pour jouer le jeu, les équipes chargées de mener l'enquête comptent aussi sur l'aide de la population, l'autre victime de l'activité informelle, après les commerçants en règle. En attendant, l'Assemblée populaire communale n'a aucune solution pour le recasement des trabendistes originaires de Belouizdad. A en croire M. Aggoun, les concernés seront invités au siège de l'APC pour discuter leur cas. Auparavant, les vendeurs illégaux prenaient place sur la rue Mohamed Belouizdad, l'artère la plus importante des deux communes de Sidi M'hamed et Mohamed Belouizdad. «Les trabendistes ont été chassés de la rue Belouizdad. Une partie s'est reconstituée autour du ‘‘Marché t'nach'' et une autre à l'entrée de Laâqiba. On ne s'était pas attaqués au vrai problème», se rappelle le premier responsable de l'APC. Pour rappel, une enquête similaire a été annoncée en 2007 par le président de l'APC sortante.