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Le marché : la hantise des citoyens
Bousculades, insécurité, insalubrité, cherté… et non-respect de la réglementation
Publié dans La Tribune le 02 - 09 - 2009


Phto : Riad
Par Karima Mokrani
Les marchés populaires à Alger offrent une image peu reluisante, la même depuis des années. Les citoyens relèvent des manques sur les plans sécuritaire et de l'hygiène… et, surtout, organisationnel mais laissent faire en l'absence de décisions fermes des autorités locales.
Engagements non tenus
Des saletés et des détritus de tous genres s'amoncellent autour de ces marchés, à toute heure de la journée, avec des pics au moment de la fermeture. Des odeurs nauséabondes agressent les narines mais cela n'empêche pas les citoyens de s'y rendre. Ils traversent des chaussées où stagnent des eaux usées et font leurs emplettes. La sécurité fait défaut et il est vraiment rare que l'on aperçoive des policiers faire le tour des étals. De toutes les façons, il ne leur est pas possible de faire correctement leur travail avec les bousculades qui n'en finissent pas comme c'est le cas au marché T'nach, à Belouizdad, un marché fréquenté par des populations de toutes les communes de la capitale.Cela fait de longues années que les autorités de la wilaya d'Alger, appuyées par les
services de la Direction de la concurrence et des prix, et rassurent sur la mise en place de moyens efficaces pour contourner les dérives et les infractions à la réglementation. Sur le terrain, très peu de choses ont été effectuées. Le manque de moyens humains et matériels est souvent évoqué pour justifier le report de décisions et de projets qui ne le sont réellement que sur le papier. Les aménagements promis au marché Ali Mellah à la place du 1er Mai tardent à voir le jour. Le marché T'nach devait être démoli pour sa reconstruction et son réaménagement de façon à ce qu'il dispose de rayons nouveaux (habillement, vaisselle…) en plus de ceux qu'il contient actuellement (fruits, légumes, viandes rouges et blanches). L'opération n'est pas à l'ordre du jour. Maintes fois elle a été annoncée par des responsables de la commune, maintes fois elle a été annulée pour des raisons non spécifiées. A la place des Martyrs, les autorités locales ont bien réussi à libérer la grande partie de la voie publique squattée anciennement par des vendeurs à la sauvette. Des véhicules de police veillent au quotidien pour que ces derniers ne reviennent pas dans les lieux et que d'autres n'occupent de nouveaux espaces. Surtout que des travaux sont en cours au niveau de la station de bus et que ces derniers sont transférés à la place récupérée. Un retour des marchands ambulants dans cette grande surface pourrait être à l'origine de nombreux accidents. Tant mieux, donc, si des policiers veillent au grain même si des jeunes, parfois des pères de famille, se retrouvent sans travail.
A la rue Ferhat Boussaad (ex-Meissonnier), le travail des responsables de l'APC de Sidi M'hamed est aussi à saluer. Ils ont, enfin, réussi à imposer leur autorité en chassant définitivement, semble-t-il, les squatteurs parmi les commerçants. Ils ont libéré la grande place où la circulation des piétons est désormais fluide. Par le passé, il était pratiquement impossible de s'y frayer un chemin. La superficie est récupérée et comme c'est le cas pour celle de la place des Martyrs, des policiers surveillent les lieux pour dissuader les vendeurs à la sauvette de s'y installer. Et pour contenir la colère des récalcitrants, de petits espaces commerciaux ont été créés dans d'autres endroits, non loin des premiers. D'autres sont en cours d'aménagement. Voilà, donc les deux AP d'Alger-centre et de Sidi M'hamed qui arrivent à réussir dans une opération qui s'annonçait difficile mais obligatoire et urgente.
Cela a trop duré mais cela a fini par aboutir. Il n'en demeure pas moins que cela reste insuffisant par rapport à ce qui devait se faire à court, à moyen et
long terme. Pour ces premiers jours de la deuxième dizaine du mois de Ramadhan, l'ambiance semble être plutôt calme dans ces marchés. La frénésie des premiers jours du jeûne passée, des citoyens de plus en plus nombreux se résignent à considérer ce mois comme un mois ordinaire. Pas trop de dépenses, alors ! D'autant que cela coïncide avec les préparatifs de la rentrée scolaire. Les préparatifs de la rentrée sociale, devrions-nous dire. D'autres dépenses attendent, donc, les familles algériennes et il leur est nécessaire de faire de bons calculs pour ne pas se retrouver dans des situations difficiles.
Les marchés regorgent de produits pour la période de Ramadhan et pour celle de tous les jours. Il y a de tout. Produits alimentaires divers, habillement pour femmes, hommes et enfants, trousseaux scolaires… et tout ce qui est nécessaire pour la décoration de sa maison et de son bureau. Même les prix commencent à baisser en attendant de reprendre leur courbe ascendante à l'approche de la fête de l'Aïd El Fitr. Les produits sont disponibles en grandes quantités mais pas forcément en qualité. Les prix, parfois, trop bas renseignent sur la qualité des produits mais les citoyens achètent.
Les femmes se ruent sur des sandales à 100 DA et des pulls à 200 DA, des chaussures asiatiques à 200 DA qui causent, pourtant, de sérieux problèmes pour la santé. Ce qui est plus grave est que des produits laitiers, des œufs, des fromages, des boîtes en conserve de poisson … un tas de produits alimentaires qui se détériorent facilement sous l'effet de la chaleur, sont mis en vente en plein air. Ils sont exposés à la poussière, au toucher des hommes et des femmes qui s'arrêtent devant les étals, parfois par curiosité. Mais il faut dire que souvent les passants achètent ces produits et les consomment.
Persistance des pratiques illicites
L'anarchie règne également à l'intérieur des marchés couverts mais à un degre moindre. Les prix affichés ne sont pas les mêmes et les produits présentés ne semblent pas être de bonne qualité. Pis, les commerçants ne montrent pas de l'intérêt pour les clients. «Tu crois encore au proverbe qui dit que le client est roi ?» demande, sur un ton moqueur, un vendeur de légumes à son client qui est aussi un voisin. Pendant ces jours de Ramadhan, certains vendeurs ne prennent même pas la peine d'écouter ce que demandent les clients. C'est à prendre ou à laisser, pas de négociation. D'autres s'allongent carrément sur
leurs cartons et plongent dans le sommeil. C'est le cas de certains commerçants au marché couvert Ali Kama, ex-rue de la Lyre. Pour faire ses courses, la ménagère ferait mieux de se diriger vers les marchands ambulants qui arrivent dans des camionnettes à la sortie des marchés autorisés. Il paraît que leurs produits sont nettement meilleurs.Pour ce qui est des viandes, on constate les mêmes lacunes signalées par le passé reviennent encore cette année. Les commerçants véreux trouvent toujours des astuces pour tromper leurs clients pressés de rentrer chez eux. Certains continuent leurs pratiques illicites au su et au vu de tout le monde. Ils n'ont pas peur. Avoir peur de qui ? Les agents de contrôle de la qualité et, des prix ne passent que rarement dans le marché et s'ils relèvent des infractions, ils font des P-V et s'en vont. Ils n'ont pas d'autorité de répression. Et même si c'était le cas, il y a toujours des connaissances au niveau de la justice pour faire comme si de rien n'était. Les quantités de viandes hachées mises en vente dans les présentoirs de certains commerçants
des marchés Clausel et Ali Mellah témoignent de cet état de laisser-aller.


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