Premier invité du revenant Forum de l'ENTV, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a indiqué avant-hier en soirée qu'il prévoyait une participation massive à la prochaine élection présidentielle prévue en avril. A l'appui de son opinion, M. Touati a exprimé sa confiance de pouvoir convaincre le peuple algérien de se rendre aux urnes, soulignant au passage que la «pratique du droit électoral commence en luttant pour s'affirmer et en s'inscrivant sur les listes électorales». Il dira à ce propos que «le citoyen peut faire de sa voix un moyen de changement en pratiquant son droit électoral et en exprimant son choix sur les programmes et les personnes qu'il juge fiables au service de l'intérêt national». Qualifiant la prochaine présidentielle d'«étape importante dans l'histoire du pays qu'il faut exploiter pour opérer le changement», il appellera les citoyens à exprimer massivement leur opinion lors cette échéance électorale. Touati ne voit aucun inconvénient à la présence d'observateurs étrangers pour superviser le scrutin pour peu qu'ils soient issus, dira-t-il, d'organismes internationaux dont l'Algérie est membre. Il affirmera à ce sujet que les véritables observateurs sont ceux des candidats et autres partis politiques, parties prenantes du scrutin. Faisant le bilan des élus locaux de son parti, M.Touati se montrera critique à l'égard de certains d'entre eux qu'il accuse de n'avoir pas respecté, dira-t-il, «le programme et les principes du parti». Il a plaidé dans cette optique pour l'impérieuse nécessité d'associer les citoyens à la gestion des communes. Il a en outre estimé que les résultats du FNA aux deux précédents scrutins (2002 et 2007) «sont encourageants et nous incitent à poursuivre le militantisme par des moyens pacifiques civilisés pour résoudre les problèmes». Appuyant la réconciliation nationale, M. Touati a néanmoins souligné que cette politique «doit traiter en profondeur les véritables causes de la tragédie nationale». M. Touati a, par ailleurs, exprimé la position de son parti à l'égard de certaines questions comme la politique d'investissement en Algérie, critiquant notamment les méthodes d'octroi de crédits bancaires pour le financement de projets «rentiers» soulignant d'autre part l'importance «de l'indépendance de la justice pour lutter contre la corruption et de l'instauration d'un Etat de droit».