Selon le bilan établi par les services habilités de la commune de Constantine, 74 interventions ont été enregistrées durant le mois de janvier dans le cadre de la lutte contre les constructions illicites et l'habitat précaire. Il s'agit, notamment, du recensement d'une dizaine d'écuries qui font fausse note dans le milieu urbain et qui peuvent être à l'origine de la propagation des maladies pour le voisinage, nonobstant les ennuis causés par la prolifération d'animaux errants dans nombre de recoins de la ville. Les mêmes services ont établi des procès-verbaux concernant 14 façades de magasins, plusieurs plates-formes d'habitations érigées sans permis de construire et le recensement de plusieurs marchés de fruits et légumes illicites. Cette opération menée par les agents de l'APC, en collaboration avec les agents de la Sûreté nationale, se poursuivra durant le mois courant et, «si nécessaire», plusieurs autres semaines ; le but étant d'assainir le tissu urbain de Constantine qui a de tout temps souffert de la prolifération des bidonvilles. Plusieurs sites abritant des constructions illicites et des bidonvilles nécessitent d'être éradiqués, non seulement pour redonner à la cité son lustre d'antan mais aussi et surtout pour éviter les drames humains suite aux effondrements d'habitations précaires en saison hivernale, aux glissements de terrain et autres maladies qui se déclarent dans ces sites insalubres. La situation risque aussi d'être catastrophique pour les chalets construits il y a près de 40 ans, comme ceux de la cité Sotraco dont les habitants craignent l'affaissement sous le poids de l'âge. Ces derniers, tout comme des responsables au niveau de la commune, sont favorables à une opération de délocalisation du site et au déménagement des familles. L'important à leurs yeux est de les prémunir des nuisances provoquées par des matières dangereuses comme l'amiante.