Lancée depuis près d'une semaine, dans la cité de H'djar Eddis, daïra d'El Bouni, tristement réputée pour ses bidonvilles, la vaste opération de lutte contre l'habitat précaire et illicite s'élargira cette semaine pour toucher la commune de Oued El Aneb, dans la daïra de Berrahal. Selon le maire de cette municipalité, « de nombreux cas ont été recensés un peu partout au niveau des localités de la commune, notamment du côté de Kherraza et Oued Zied. Des bulldozers et autres engins de destruction ont été déjà réquisitionnés pour la circonstance ». Le nouveau wali de Annaba a lancé, au début du mois, un message plutôt menaçant en direction des membres de l'exécutif de wilaya et des élus : « J'exige une véritable lutte dans ce cadre et, surtout, je réclame des suites palpables ». Cette action est la seconde du genre, après celle des années 1980, où des milliers de baraques, voire de cités-fantômes, toutes entières, avaient été rasées. Beaucoup d'observateurs ont estimé dans ce cadre que « le nombre de constructions illicites érigées dans la wilaya de Annaba, depuis l'avènement du terrorisme, a dépassé celui réalisé depuis l'Indépendance. L'absence de l'Etat est pour beaucoup dans cette situation qui, au fil des années, a atteint des proportions démesurées ». Auparavant, les seules actions menées dans ce contexte sont à mettre à l'actif de la commune de Berrahal, située à 30 km à l'ouest de Annaba. Le maire de ladite municipalité à relevé, à ce sujet, qu'une cinquantaine de constructions illicites ont été ciblées, principalement à la cité Sidi Ali, depuis janvier dernier. En outre, la majorité des constructions de cette cité populaire, individuelles dans leur totalité, attend toujours d'être régularisée, puisque réalisée dans les années 1990, sans permis de construire, ni actes de propriété.