Suite à une réunion qu'ils ont tenue au début de la semaine dernière, les jeunes de la localité d'Illilten dénoncent fermement le chômage qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans leur localité, d'une part, et l'injustice du P/APC dans les recrutements dans des postes d'emploi, d'autre part. Les jeunes chômeurs de cette région ont vilipendé, par écrit, les autorités locales notamment le chef de daïra d'Iferhounène, le P/APC d'Illilten, le wali de Tizi Ouzou et la direction de la Fonction publique. Dans une déclaration dont nous détenons une copie, les protestataires mettent en exergue ce qu'ils qualifient de «trahison» du P/APC dans les recrutements qui se «font dans un cercle prédéfini» et privant plusieurs jeunes ou pères de familles d'un poste qui leur permettra de s'en sortir ou du moins s'offrir une vie descente. Ils écrivent ainsi : «Nous, candidats mécontents, lésés dans nos pleins droits d'avoir les mêmes chances au travail, condamnons et dénonçons fermement les choix du P/APC portés exclusivement sur des profils clientélistes et partisans. L'arrogance et le mépris affichés par ce dernier à l'égard des contestataires nous laissent sans voix devant son refus, même, de nous recevoir, un jour de réception.» Ils expliquent un peu plus loin dans le document que des embauches ont été opérées dans la plus grande discrétion. «Le choix des recrutements opérés par une commission nommée, à sa tête le président de l'APC d'Illilten, aux postes d'ouvriers professionnels «OP1» et «OP2» et aux postes d'agents de service, s'est fait dans l'opacité totale et dans le non-respect du mode de recrutement de cette catégorie fixé dans la réglementation en vigueur, à savoir le respect des critères de sélection.» Si le P/APC est le premier élément visé par les rédacteurs de cette déclaration, ceci revient au fait qu'il ne recrute que les chômeurs de son choix. «Ce pseudo-concours de recrutement a été organisé par le président de l'APC, dont l'unique but est de caser ses connaissances et ses acolytes. Sinon, comment expliquer les résultats rendus en catimini qui, selon la législation, devaient être rendus publics afin de donner la possibilité pour d'éventuels recours», motionnent-ils encore. C'est dire que le concours n'est qu'une mascarade qui n'a en aucun cas comme objectif de servir les jeunes gens de la localité d'Illilten. Outragés par ce type de pratique, les chômeurs demandent à ce que leur droit soit respecté et plus précisément par ceux qui tiennent les rênes des administrations et de l'autorité locale. «(…) Nous appelons tous les membres de l'Assemblée communale d'Illilten et l'ensemble des services publics à cesser ce genre d'agissements malpropres et malsains qui ne répondent, en aucune manière, aux normes de la justice sociale tant désirée et défendue par les citoyens moyens que nous sommes.» Enfin, les chômeurs de cette localité, située à 70 kilomètre de la ville de Tizi Ouzou, menacent de durcir le ton et de dénoncer en même temps toutes «les failles» des responsables pointés du doigt. «Nous portons à la connaissance du président de l'APC et de ses collaborateurs qu'ils ont été portés, haut et fort, dans leurs postes par les citoyens que nous sommes afin de servir la localité et apporter un souffle nouveau à notre commune afin qu'elle respire la sécurité et la confiance que nous, citoyens, avons perdues. Nous sommes au courant de tout ce qui se fait et de tout ce qui se passe dans notre commune, nous ne sommes pas dupes messieurs les responsables», concluent-ils.