«D'ici 2030, 40% de la production d'électricité destinée à la consommation nationale sera d'origine renouvelable», a déclaré hier Mme Chahrazed Bouzid, sous-directrice des énergies renouvelables au ministère de l'Energie et des Mines, en marge de l'inauguration du 7e Salon international des énergies renouvelables, des énergies conventionnelles, de l'efficacité énergétique, de l'électrotechnique, de l'automation et de l'éclairage, organisé du 19 au 21 mai. Ainsi, il est attendu une puissance de production de 22 000 MW à partir des énergies renouvelables, entre 2011 et 2030, dont 12 000 MW sont dédiés à couvrir la demande nationale en électricité et 10 000 MW orientés vers l'exportation. Omar Kebour, ingénieur énergéticien de formation de l'université de Blida et cadre à la société Eclairage Rouiba, s'est déclaré très optimiste quant à la réalisation du premier panneau solaire algérien qui sortira «de l'usine Eclairage Rouiba (filiale de Sonelgaz) avant la fin du premier semestre 2014, dans le cadre d'un partenariat avec une firme allemande». Selon lui, toutes les conditions sont actuellement réunies pour atteindre cet objectif de production de panneaux solaires algériens dans les délais prévus. Même les appels d'offres sont lancés pour la production de silicium dans le Sud, une matière première de base pour la fabrication de panneaux solaires. Le Salon Electro, Automation & Energy 2013 représente, à titre de précision, l'opportunité de rencontrer les visiteurs professionnels du commerce et tous les leaders du secteur algérien de l'énergie. «Ce salon est un rendez-vous incontournable pour avoir de nouveaux contacts professionnels. La campagne médiatique faite par les organisateurs a eu un résultat précieux», estime Rima Selloum. Pasquer Dehn, dont la compagnie active en Algérie depuis plusieurs années, ajoute que leurs principaux clients sont dans les secteurs de télécommunication, industrie et militaire. Il y a lieu de noter que pour atteindre les objectifs du programme national de développement des énergies renouvelable et de la maîtrise énergétique, l'Algérie a besoin d'investir jusqu'à 120 milliards de dollars dans 18 ans, soit avant la fin 2030. Les investissements proviendront à la fois, selon les représentants du ministère de l'Energie et des Mines, du secteur public et privé, ainsi que des partenaires étrangers. La nouvelle politique énergétique sera soutenue par le développement d'une industrie de sous-traitance locale, ce qui devrait permettre la création 100 000 emplois environ.