L'organisation des droits de l'Homme, Amnesty International, a dénoncé, dans son rapport annuel, la restriction de la liberté d'expression, d'association et de réunion au Maroc. Le rapport confirme que les autorités marocaines continuent de sévir contre les journalistes et les personnes qui critiquent les institutions de la monarchie ou de l'Etat. «Les forces de sécurité utilisent une force excessive pour disperser des manifestations», note l'ONG. Amnesty International évoque, a titre illustratif, plusieurs cas de restriction de la liberté d'expression au Maroc comme ceux de Abdelsamad Haydour, un étudiant condamné à une amende et une peine d'emprisonnement de trois ans en février dernier, pour «outrage au roi», du rappeur Mouad Belghouat dont la peine d'un an de prison, imposée pour avoir insulté la police, a été confirmée par la cour d'appel de Casablanca en juillet. Il s'agit également du cas de Tarek Rouchdi et cinq autres militants du Mouvement du 20 Février, qui prône des réformes politiques, condamnés à des peines de prison allant jusqu'à 10 mois. Ils ont été reconnus coupables d'insultes et de violence contre les fonctionnaires, mentionne le rapport.