L'intersyndicale des praticiens de la santé (ISPS) a reconduit hier sa grève cyclique de trois jours alors que les corps communs du secteur et les paramédicaux avaient mis fin à leur débrayage la semaine dernière. «Le recours à cette action intervient suite à l'absence de volonté de la part du ministère de la Santé pour trouver une solution aux doléances et aux problèmes du secteur», a affirmé hier le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyès Merabet. «Jusqu'à présent, rien n'a été proposé et aucun contact n'a été établi entre nous et la tutelle», a dit Merabet, contacté hier. L'intersyndicale, qui a souhaité «une démarche favorable à leur égard à l'instar des autres syndicats, se dit déçue de la réaction des pouvoirs publics qui ont opté pour la voie de la répression au lieu d'ouvrir les portes du dialogue». Une ligne de conduite que le syndicaliste qualifie d'«irresponsable» et de «provocatrice». L'administration du ministère qui nie la légitimité du mouvement, a procédé, selon le syndicaliste, à «des ponctions sur salaires, des affectations arbitraires, le recours aux réquisitions et les mise en demeure». Ces mesures visent, estime le syndicaliste, à «casser leur mouvement». Ce qu'il considère comme «illégal» en indiquant que «ces mesures doivent être appliquées après et non pendant la grève». Pour lui, «cette manière d'agir n'a, malheureusement, pas atteint l'objectif escompté, étant donné la forte mobilisation et le niveau d'adhésion au mouvement». La forte mobilisation est prouvée par le taux de suivi de la grève enregistré par le syndicat à travers le territoire national à 75 % lors du premier jour. Dans ce contexte, l'intersyndicale a tenu «à saluer l'esprit de responsabilité des professionnels de la santé qui ont assuré et de manière unilatérale un service minimum élargi». L'ISPS regroupant le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) et le Syndicat national du personnel de l'enseignement du paramédical (SNPEPM) a décidé, lors de sa réunion de mercredi, de reconduire son mouvement en appelant ses adhérents à y participer massivement ainsi qu'au rassemblement national prévu le mercredi 29 mai à 11h devant le ministère de la tutelle. Pour décider de la suite à donner à cette action de protestation, les conseils nationaux des syndicats membres de l'ISPS seront convoqués en fin de semaine pour une évaluation d'étape, a-t-on appris également.