Bonne nouvelle pour les postiers. La commission mixte chargée de la révision de la Convention collective a, en effet, achevé ses travaux qui ont abouti notamment, à une nouvelle grille des salaires, apprend-on, et à une augmentation substantielle de ces derniers qui varie entre 25 et 30%, nous indique-t-on. Ainsi après moult contestations et le refus du ministère et du syndicat d'entreprise de la grille des salaires «hiérarchisée» proposée par le bureau d'études Citic, les différentes parties sont enfin parvenues à «un accord» sur la convention collective avec en sus une nouvelle grille des salaires. Cette nouvelle grille, explique-on dans un communiqué rendu public par la direction d'Algérie Poste, est «une grille équitable valorisante et attractive permettant la transposition de l'ensemble des postes de travail dans 15 catégories s'étalant de la catégorie 8 à la catégorie 22 couvrant la possibilité de promotions verticale et horizontale à travers 10 échelons». Selon la grille des salaires, dont nous détenons une copie, les travailleurs sont répartis verticalement en 4 groupes, à savoir les agents d'exécution allant de la catégorie 8 à 11, les agents de maîtrise (catégorie 12 à 14), cadres (catégorie 15 à 17) et enfin les cadres supérieurs (catégorie 18 à 22). Ainsi, les salaires de base des agents d'exécution, à titre d'exemple, sont appelés à évoluer selon les échelons (1 à 10). Pour un salaire de base de 25 463 dinars (catégorie 8, c'est-à-dire appariteur, vaguemestre, agent d'entretien), l'évolution est portée à 26 736 dinars pour l'échelon 1 jusqu'à 38 195 dinars (échelon10). Dans le même groupe et pour la catégorie 11 par exemple qui comprend les facteurs principaux, les infirmiers, les aides-comptables ou encore les secrétaires et les ouvriers professionnels hautement qualifiés, pour un salaire de base de 30 972 DA, l'évolution du salaire variera entre 32 520 DA et 46 458 DA. Pour les agents de maîtrise (opérateur postal, caissier, gestionnaire de stocks, classés dans la catégorie 12, les augmentations varieront de 33 456 DA à 47 795 DA. Dans le même groupe et pour la catégorie 14 qui comprend les techniciens supérieurs, les chefs d'établissement, les comptables principaux ou encore les assistants administratifs principaux et les caissiers en chef, les nouveaux salaires oscilleront entre 36 507 DA et 52 153 DA. S'agissant des cadres classés de la catégorie 15 à 17 et comprenant entre autres les responsables de caisse, les chefs de centre, les formateurs, les conseillers clientèles, les délégués commerciaux ou encore les organisateurs de courrier et de guichet, les nouveaux salaires varieront entre 38 430 DA (catégorie 15 échelon 1) et 58 746 DA (catégorie 17, échelon 10). Pour les cadres supérieurs, enfin, le plus bas salaire de base oscillera entre 43 460 DA, au lieu de 41391 pour la catégorie 18 échelon 1 et 77 831 DA pour la catégorie 22 échelon 10. Cependant, cette nouvelle augmentation des salaires n'entrera en vigueur qu'après discussion au niveau de la base. «La commission se félicite pour ces nouveaux acquis et invite les travailleurs à apporter toute leur contribution pour faire d'Algérie Poste une entreprise performante au service du citoyen», note, à cet effet, le communiqué dans lequel sont aussi énumérés les résultats des travaux de la révision de la convention collective, notamment l'adaptation des contenus réglementaires et législatifs de l'ensemble des titres de la convention collective, la mise en place d'une nouvelle nomenclature des postes de travail enrichie avec de nouveaux paliers, une mise en place d'un dispositif transparent en matière de recrutement, de désignation à des postes de travail et d'évolution dans les fonctions de responsabilité ainsi qu'une mobilité professionnelle et une polyvalence dans l'exercice des métiers de la poste sans oublier la promotion verticale adaptée à la nature des activités de la poste. Malgré tous ces acquis et la nouvelle grille qui entrera en vigueur, indiquent certaines sources, le 10 juin prochain, le Syndicat national autonome des postiers (Snap) est «insatisfait» dans la mesure où, explique son président, Mourad Nekkache, des questions plus importantes que la grille des salaires et la nomenclature des postes de travail sont «ignorées», notamment l'assainissement des ressources humaines, la confirmation des postiers demeurant sous contrat (CTA et DAIP) et le rappel avec effet rétroactif à partir de 2008.