L'Office national des examens et concours (Onec) a décidé d'ouvrir une enquête sur les incidents qui ont émaillé le déroulement du 3e jour de l'examen du baccalauréat. L'Onec a commencé, dès jeudi, à regrouper l'ensemble des rapports des centres d'examen à travers le pays pour enquêter sur les perturbations et les débordements enregistrés, selon son secrétaire général, Aïssa Mirazi. «Ce sont particulièrement quelques centres d'Alger-Ouest, Blida, Oran et Constantine qui ont été perturbés. L'Office ne pouvait prendre de décision dans la mesure où les rapports qui provenaient des centres d'examen ne soulignaient aucune anomalie», a-t-il dit. M. Mirazi a souligné que les trois sujets facultatifs de l'examen de philosophie des séries Lettres et Sciences humaines et Lettres Philosophie «n'ont pas dérogé au programme officiel, contrairement aux allégations de certains candidats qui, juste après avoir pris connaissance des feuilles d'examen, se sont comportés violemment en cassant des chaises et des tables et tenté même d'agresser les surveillants chargés d'encadrer l'examen, ce qui a nécessité l'intervention des agents de sécurité». Le SG a ajouté que ce qui s'est passé «n'a nullement influé sur le cours de l'examen du baccalauréat, contrairement aux allégations rapportées par plusieurs organes de presse qui ont amplifié les quelques incidents et les cas d'évanouissement et de panique dont sont généralement victimes les candidats d'un examen aussi important». Il a tenu à renouveler l'engagement de l'Etat à conférer à cet examen toute sa crédibilité pour le hisser au niveau auquel aspire l'école algérienne et qu'il soit «un motif de fierté» du système éducatif, rappelant que le baccalauréat s'acquiert par les efforts déployés durant tout le cursus scolaire, pas autrement. La Fédération des parents d'élèves dénonce Pour sa part, le président de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves, Hadj Bachir Dalalou, a appelé jeudi à l'ouverture d'une enquête approfondie sur ces incidents. La Fédération demande avec insistance au ministère de l'Education nationale d'ouvrir une «enquête approfondie et de déterminer les responsables» à l'origine de ces incidents. «S'il y a des gens qui peuvent traiter nos enfants d'une telle manière, c'est qu'ils sont partisans de l'anarchie et veulent pêcher dans des eaux troubles», a indiqué Hadj Dalalou. Les décisions qui sanctionneront l'enquête «mettront un terme à ce genre de comportements» qui se produisent pour la première fois dans l'histoire du système éducatif national, rappelant que les élèves ont été induits en erreur car les sujets de philosophie posés n'ont absolument pas dérogé au programme scolaire, a-t-il soutenu. «Et puisque l'une des missions de la Fédération consiste à défendre les droits matériels et moraux des élèves, les observateurs issus de la Fédération qui ont vécu les incidents à travers différentes wilayas ont contribué de concert avec les professeurs, surveillants et agents de sécurité, à apaiser les élèves dont certains avaient cassé des tables et les vitres, voire même injurié et frappé des professeurs et des présidents de centre d'examen», a-t-il ajouté. Il a appelé le ministère à examiner cette affaire avec «diligence et détermination» et à informer les parents d'élèves, «partenaires importants de l'éducation», de tous ses détails.