Le président de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves, Hadj Bachir Dalalou, a appelé jeudi à l'ouverture d'une enquête approfondie sur les incidents qui ont émaillé l'épreuve de philosophie au troisième jour du déroulement de l'examen du baccalauréat. La Fédération demande avec insistance au ministère de l'Education nationale d'ouvrir une "enquête approfondie et de déterminer les responsables" à l'origine des incidents qui ont marqué le déroulement des épreuves de philosophie à travers un certain nombre de centres d'examen. Le premier responsable de la Fédération a mis l'accent dans une déclaration à l'APS sur la nécessité d'une telle enquête "qui doit aboutir à des mesures concrètes et efficaces étant donné la campagne de désinformation observée sur le réseau Facebook qui a induit les candidats en erreur". "S'il y a des gens qui peuvent traiter nos enfants d'une telle manière, c'est qu'ils sont partisans de l'anarchie et veulent pêcher dans des eaux troubles", a encore indiqué Hadj Dalalou. Les décisions qui sanctionneront l'enquête "mettront un terme à ce genre de comportements" qui se produisent pour la première fois dans l'histoire du système éducatif national, rappelant que les élèves ont été induits en erreur car les sujets de philosophie posés n'ont absolument pas dérogé au programme scolaire, a-t-il soutenu. "Et puisque l'une des missions de la Fédération consiste à défendre les droits matériels et moraux des élèves, les observateurs issus de la Fédération qui ont vécu les incidents à travers différentes wilayas du pays ont contribué de concert avec les professeurs, surveillants et agents de sécurité, à apaiser les élèves dont une grande partie avait cassé des tables et les vitres des fenêtres, voir même injurié et frappé des professeurs et des présidents de centres d'examen", a-t-il ajouté. Il a appelé le ministère de tutelle à examiner cette affaire avec "diligence et détermination" et à informer les parents d'élèves, "partenaires importants de l'éducation", de tous ses détails. Commentant les éléments de l'affaire, Hadj Dalalou a estimé que le règlement de tels problèmes doit passer d'abord par "l'interdiction des téléphones portables dans les centres d'examen", et "mettre définitivement fin au système du +seuil+ qui a semé un climat de dépendance et d'irresponsabilité". Il a mis également en relief l'impératif d'alléger les programmes et les volumes horaires pour permettre aux élèves de terminer leurs programmes avant la fin de l'année scolaire pour faciliter les révisions aux élèves. Pour éviter de tels incidents à l'avenir, Hadj Dalalou a proposé l'organisation d'une deuxième session du baccalauréat, malgré les dépenses supplémentaires que cette opération pourrait engendrer au trésor public, "pour accorder une deuxième chance au candidat qui aura échoué à la première session". Avant de conclure le président de la Fédération des parents d'élèves a mis l'accent sur l'importance qu'attache son organisation à la préservation de la crédibilité du baccalauréat qui doit être un motif de fierté en Algérie.