Déstructurées depuis les années 1980, les filières électrique, électrotechnique, électrochimique et industrie numérique viennent de bénéficier de plans de développement pour la période 2013-2015. Lors de la cérémonie de signature, hier à Alger, du contrat de performance entre le ministère de l'Industrie et la SGP Cabelec, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, a expliqué que «le plan s'appuie sur l'ouverture sur les filières d'avenir par le développement de l'industrie numérique» afin de moderniser le potentiel industriel existant, satisfaire les besoins du marché national, développer un tissu de sous-traitants et lancer des projets de recherche. Des partenariats avec des entreprises étrangères seront conclus à la faveur de ce plan, doté d'une enveloppe de 12 milliards DA. Pour sa part, la présidente de la SGP Cabelec, Aziza Boukaoula, a indiqué que les entreprises de la filière détiennent une faible part de marché. La demande en certains produits comme les transformateurs électriques est couverte à 70 % par l'importation tandis que pour les batteries 30 % est assurée par l'importation. La demande des groupes Sonatrach et Sonelgaz, notamment, ne peut être assurée totalement par la production nationale, a-t-elle reconnu. A cet effet, le plan de développement consacrera 50 % du budget à la modernisation et la mise à niveau de l'outil de production. La SGP Cabelec, qui a déjà conclu cinq partenariats, en négocie actuellement huit autres avec des entreprises étrangères. 11 nouvelles usines d'ici 2015 En créant onze nouvelles usines, les parts de marché de la filière passeront de 30 % en 2012 à 40 % en 2015 pour l'activité câblerie avec la réalisation d'une nouvelle usine de fibre optique d'une capacité de 4 000 km/an, ce qui permettrait, dans les prochaines années, de réduire la facture d'importation. Par ailleurs, les parts de marché passeront de 25 % en 2012 à 30 % en 2015 pour l'activité de production de transformateurs électriques par l'extension des capacités existantes de 5 000 à 8 000 transformateurs de distribution de puissance inférieure à 2 000 kVA et la réalisation d'une nouvelle usine pour une capacité de production de 200 transformateurs d'une puissance supérieure à 2 000 kVA. La SGP, qui projette d'atteindre une augmentation annuelle du chiffre d'affaires de 8 %, lancera l'activité de montage de groupes électrogènes pour une capacité de production de 400 unités par an, envisage de décrocher 5 % de parts de marché en 2015. La production de batteries passera de 470 000 à 620 000 unités /an en 2015, en plus de la création d'une nouvelle usine pour la fabrication de batteries industrielles d'une capacité de 200 000 unités/an. Les capacités d'affinage de plomb passeront de 7 000 à 15 000 tonnes/an. Dans la filière de l'industrie numérique, la SGP Cabelec, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 23 milliards DA en 2012, consolidera les métiers de base de supports de l'électronique et des technologies de l'information et de la communication. Il s'agira du développement de la monétique pour la gestion des cartes de paiement, la vidéosurveillance, la télématique de sécurité, la détection incendie et la géo-localisation.