Le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, a affirmé mardi à Alger que les efforts des pouvoirs publics en matière de contrôle ont permis de réduire les cas d'intoxication alimentaire de 7.369, dont 12 décès, à 4.235 cas, avec un décès, en 2012. 69% des cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés dans la restauration collective et lors de cérémonies familiales où le contrôle reste impossible par les agents habilités, a indiqué M. Benbada dans une allocution à l'occasion du coup d'envoi de la caravane nationale de sensibilisation et de prévention de l'intoxication alimentaire. Malgré les résultats encourageants et la réduction notable dans le nombre d'intoxication par an, le ministre a appelé tous les acteurs à redoubler d'efforts et à faire montre de vigilance face aux dysfonctionnements que connaît le marché national. Ces derniers, a-t-il dit, sont principalement causés par la conservation défectueuse des aliments, le commerce illégal, la contrefaçon et la consommation de produits douteux qui mettent en péril la santé du citoyen. M. Benbada a précisé, à ce propos, que les analyses effectuées dans les laboratoires de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes relevant du Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage (CACQE) ont fait ressortir que sur dix échantillons, quatre sont des cas de non conformité soit 40%. Il s'agit des viandes, des produits laitiers, des eaux et des boissons, a-t-il poursuivi. D'autre part, le ministre du Commerce a rappelé le cadre législatif et organisationnel mis en place par le ministère du Commerce pour faire face à ce phénomène qui influe négativement sur la santé du citoyen, soulignant les textes relatifs aux conditions d'hygiène, de stockage et de vente des denrées alimentaires dont la loi relative à la protection du consommateur et à la répression des fraudes promulguée en 2009. Il a souligné que cette loi a fixé les principes fondamentaux de protection du consommateur à travers six obligations liées à l'hygiène et la salubrité à tous les stades de mise à la consommation et des sanctions administratives et pénales plus fermes en vue de réprimer le non respect des règles liées la protection de la santé du consommateur. Il a cité, dans ce contexte, le projet de décret exécutif relatif à l'information du consommateur qui a été élaboré pour combler certains vides juridiques en la matière et garantir un haut niveau de sécurité et de protection de la santé du consommateur ainsi que la facilitation du commerce international. D'autre part, le ministre du Commerce a insisté sur l'importance du décret exécutif n° 12-203 relatif aux règles applicables en matière de sécurité des denrées et qui autorise les services de contrôle et de répression à intervenir pour prendre les mesures idoines pour interdire l'entrée ou le retrait de tout produit non conforme aux normes en vigueur. Par ailleurs, il a annoncé l'adoption prochaine par le gouvernement de projets de décrets exécutifs pour assurer la qualité des produits et des additifs utilisés, ajoutant que le ministère a tracé un système de contrôle spécial Ramadhan.