Le décret exécutif 12-214 du 15 mai 2012 définissant les conditions et l'utilisation des additifs dans les produits alimentaires destinés à la consommation humaine, est entré en vigueur, ce jeudi, a annoncé le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Le ministre a affirmé que ce décret est applicable après une année de sa publication dans le journal officiel. Ce décret définit la liste des additifs alimentaires, leur mission et leur numérotation internationale ainsi que les taux autorisés. En réponse à une question orale du sénateur Abdelkader Chenini, sur l'utilisation des additifs alimentaires qui constituent un danger pour la santé publique, le ministre a rappelé que son département procède au contrôle de tous les produits y compris ceux de large consommation et ce, depuis 1992. En matière de contrôle des produits alimentaires, M. Benbada a indiqué que ses services ont effectué, durant l'année 2012, près de 595 interventions qui se sont soldées par plus de 65.000 infractions et 62.000 poursuites judiciaires. A l'issue de ces opérations, plus de 9.000 tonnes de produits alimentaires ont été retirées du marché durant la même période, alors que 3.400 locaux commerciaux ont été fermés pour infractions liées à la non-conformité des produits de consommation. Outre le contrôle, le ministère a opté pour l'instauration de la culture du consommateur. « Un budget de 25 millions de dinars est alloué annuellement aux associations de protection du consommateur », a-t-il révélé. Il a plaidé également pour une politique de communication avec le consommateur. S'agissant des moyens humains mobilisés, le ministre du Commerce a affirmé que l'objectif de son département consiste en la mise en place d'un laboratoire de contrôle de la qualité dans chaque wilaya. Actuellement, le ministère dispose de 20 laboratoires spécialisés dans le contrôle de la qualité et la répression des fraude. Le nombre d'agents est de 7.000 au niveau national, en attendant le recrutement de 1.000 nouveaux éléments en 2013. Pour sa part, le sénateur a appelé à redoubler d'efforts pour la protection des consommateurs. « Le cancer de l'estomac vient, aujourd'hui, en deuxième position à cause des additifs alimentaires », a-t-il rappelé.