Plus de 65.000 infractions ont été enregistrées et plus de 9.000 tonnes de produits alimentaires ont été retirées du marché en 2012, suite à l'opération de contrôle des produits alimentaires effectuée par les services du ministère du Commerce, a indiqué jeudi à Alger le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada. En 2012, les services de contrôle de la qualité et de la répression de la fraude ont recensé plus de 595.000 interventions et plus de 62.000 poursuites judiciaires, outre la fermeture de 3.400 locaux commerciaux suite à des infractions liées à la non-conformité des produits de consommation aux normes en vigueur, a précisé M. Benbada lors d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. L'opération de contrôle des produits alimentaires, effectuée par les services du ministère du Commerce vise à s'assurer de la conformité des produits proposés à la vente aux normes techniques et sanitaires prévues par les lois et règlements en vigueur, afin d'éviter tout risque sur la santé et la sécurité du consommateur, a précisé le ministre. Il a souligné «l'extrême importance» accordée par les services du ministère du Commerce à la question des additifs alimentaires, à travers l'adaptation des législations et des règlements, d'autant que l'Algérie est membre du système alimentaire mondial. Les produits en vente sur le marché sont soumis à un contrôle de conformité aux normes depuis 1992, conformément notamment aux dispositions du décret exécutif n°92-25 du 13 janvier 1992 portant conditions d'utilisation des additifs dans les produits alimentaires et l'arrêté interministériel du 14 février 2002 définissant la liste des additifs alimentaires autorisés, a-t-il souligné. Le ministre a cité le décret exécutif n°12-214 du 15 mai 2012 définissant les conditions et l'utilisation des additifs dans les produits alimentaires destinés à la consommation humaine, tout en s'adaptant aux progrès scientifiques et technologiques survenus dans l'industrie agroalimentaire. Ce décret qui est entré aujourd'hui en vigueur, soit une année après sa publication dans le journal officiel, définit la liste des additifs alimentaires autorisés, leurs fonctions et leur numérotation internationale, outre les catégories alimentaires concernées par ces additifs et les taux autorisés, a précisé M. Benbada. Les capacités humaines mobilisées pour l'opération de contrôle s'élèvent à 7.000 agents au niveau national, outre ceux déployés au niveau des 20 laboratoires spécialisés dans le contrôle de la qualité et la répression de la fraude, en attendant le recrutement de 1.000 nouveaux agents en 2013 dans le cadre du programme du recrutement sectoriel quinquennal 2010-2014, ainsi que la réception des différents projets en cours pour la réalisation de laboratoires de contrôle de la qualité afin d'atteindre l'objectif d'un laboratoire par wilaya, a indiqué le ministre. Le ministère déploie des efforts supplémentaires en vue d'asseoir la culture d'une consommation saine, en consacrant un budget annuel de 25 millions de dinars algériens par an au profit des associations agréées de protection du consommateur et en assurant leur accompagnement technique, a affirmé M. Benbada. Le ministère a mis en place une politique sectorielle de communication au profit du consommateur, à travers la participation de cadres du secteur dans les programmes consacrés au consommateur dans les différents médias et la création d'un conseil national de protection du consommateur, en vertu du décret exécutif n°12-355 du 2 octobre 2012, outre l'élaboration d'un guide du consommateur. Les efforts «considérables» fournis dans ce cadre restent insuffisants, au regard des aspirations du consommateur algérien à davantage de protection et d'information de la part des services et instances concernés, a reconnu le ministre. Aït S.