L'équipe nationale de football s'est installée à Kigali où elle effectuera cet après-midi sa dernière séance de préparation pour le match capital de demain face à son homologue du Rwanda, pour le compte de la cinquième journée des éliminatoires du Mondial 2014. Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, appréhende ce dernier match de la saison même si les Rwandais sont définitivement écartés de la course pour la qualification au dernier tour de ces éliminatoires. «Comme la plupart des équipes africaines, le Rwanda joue un football très généreux, avec des jeunes qui sont fanatiques dans la récupération du ballon et peuvent parfois faire preuve de naïveté (sourire). Ce sera donc un match encore plus difficile que celui contre le Bénin. Et c'est un challenge pour mes joueurs. L'équipe d'Algérie n'a jamais gagné deux fois de suite à l'extérieur. Si on l'emporte, nous aurons fait un grand pas vers la qualification pour ce Mondial», a expliqué Halilhodzic dans l'entretien accordé à Radio France Internationale. Le driver des Verts a visionné le match héroïque livré par les Amavubis, dimanche passé à Bamako où ils avaient tenu en échec (1-1) les Aigles du Mali, et il s'attend à une chaude confrontation cet après-midi, car les Rwandais veulent se venger et effacer l'affront (4-0) subi à Blida lors du match aller. «J'ai visionné le dernier match des Rwandais contre le Mali et je peux dire qu'ils ont largement mérité ce nul. Même avec une expulsion à trente minutes de la fin, le Mali, qui a dominé, n'a pas réussi à les faire plier. Lors de notre précédente rencontre, nous les avions battus et j'ai entendu dire qu'ils avaient du mal à accepter cette défaite», souligne le technicien bosien, avide de qualifier l'EN au Mondial et de disputer au Brésil sa première coupe du monde comme entraîneur. «J'ai participé à la Coupe du monde en tant que joueur en 1982, ensuite, j'ai qualifié la Côte d'Ivoire comme entraîneur, sans pouvoir y aller. C'est pour cela que j'ai accepté ce challenge. Je crois que l'Algérie, c'est l'un des projets les plus difficiles de ma carrière d'entraîneur et je suis investi à fond. Faire plaisir aux supporters de l'équipe algérienne, des gens passionnés de football et qui soutiennent à fond leur équipe, me rendrait très heureux. Je ne dis pas que cela ne me flatterait pas d'être populaire en Algérie, mais je ne suis pas venu pour ça. Ce qui m'a amené à continuer avec l'Algérie, même après cet échec à la CAN, c'est la confiance renouvelée des supporters algériens, mais aussi leur respect à mon égard : jamais dans la rue, un supporter n'a eu un mot déplacé à mon encontre. Je crois que j'ai une obligation morale vis-à-vis de ces gens et je ne dois pas les décevoir», a-t-il précisé. Il est à rappeler que le coup d'envoi du match entre le Rwanda et l'Algérie est fixé à 14h30 (heure algérienne).